Johannesburg – CPI
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé que son pays était déterminé à poursuivre l’affaire de « génocide » contre Israël devant la Cour internationale de Justice, indiquant que davantage de preuves seraient présentées le mois prochain.
L’Afrique du Sud a déposé une plainte en décembre dernier, affirmant que la guerre israélienne contre Gaza viole la Convention des Nations Unies de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide. Israël a fermement nié cette accusation.
Hier, vendredi, Ramaphosa a déclaré aux journalistes, interrogé sur cette affaire : « Nous sommes têtus », soulignant sa détermination « à faire avancer notre dossier ».
L’Afrique du Sud devrait soumettre un exposé des faits et des preuves au tribunal le mois prochain pour étayer sa thèse, le président Ramaphosa déclarant que les préparatifs sont en cours pour le soumettre, « qui est un énorme ouvrage de centaines et de centaines de pages ».
Il a poursuivi : « Nous continuons de dire que le génocide doit cesser, qu’il doit y avoir un cessez-le-feu et, de la même manière, il doit y avoir le retour des otages. »
Plusieurs pays se sont joints à l’Afrique du Sud dans le procès, notamment la Colombie, la Libye, le Mexique, l’Espagne et la Turquie. Cela fait suite à un câble du ministère israélien des Affaires étrangères, dont les détails ont été publiés par le site américain Axios au début du mois, révélant qu’Israël faisait pression sur les membres du Congrès américain pour qu’ils fassent à leur tour pression sur le pays africain pour qu’il abandonne l’affaire qu’il a déposé devant la Cour internationale de Justice.
Selon le site Internet, lundi dernier, le ministère israélien des Affaires étrangères a envoyé un télégramme secret à l’ambassade d’Israël à Washington et à tous les consulats israéliens aux États-Unis concernant le dossier que l’Afrique du Sud a déposé contre lui devant la Cour internationale de Justice.
Le site Internet cite des responsables israéliens qui ont déclaré qu’ils souhaitaient que les membres du Congrès fassent clairement comprendre à l’Afrique du Sud que la poursuite de cette affaire entraînerait des conséquences.
Les responsables ont déclaré que Tel Aviv espère que le nouveau gouvernement de coalition en Afrique du Sud adoptera une approche différente à l’égard d’Israël et de la guerre contre Gaza.
Le pays africain a jusqu’au 28 octobre pour présenter ses arguments à la Cour suprême des Nations Unies pour poursuivre le procès contre Israël concernant les violations de la convention sur le génocide pendant la guerre contre Gaza.
La Cour n’a pas encore commencé à discuter de manière substantielle des accusations de génocide portées par l’Afrique du Sud, mais elle devrait le faire dans les mois à venir.
