Nazareth – CPI
L’agence américaine Bloomberg a déclaré que l’armée d’occupation israélienne souffre d’une pénurie de soldats et que les forces de réserve souffrent d’épuisement à la lumière de la guerre génocidaire en cours dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023.
L’agence a ajouté dans un rapport vendredi qu’environ 350 000 soldats des forces de réserve étaient impliqués dans la guerre afin d’aider les forces régulières de l’armée dans leur guerre contre Gaza, ou pour faire face aux missiles lancés par le Hezbollah depuis le Liban.
L’agence a expliqué que le poids des tâches qui leur incombent révèle l’étendue des souffrances d’Israël afin de renforcer les rangs des forces armées, tout en cherchant à éviter que la pénurie de main-d’œuvre ne nuise à l’économie.
Elle a souligné que cela s’accompagne d’un mécontentement croissant au sein de l’État occupant en raison du refus de la communauté juive « Haredi » de répondre aux appels des autorités pour qu’ils rejoignent le service militaire.
L’armée d’occupation compte environ 170 000 soldats réguliers sur une population totale de 10 millions d’habitants, ce qui en fait une armée de grande taille par rapport à la population, comme le dit Bloomberg, ajoutant qu’il s’agit encore d’une très petite force par rapport à la taille de l’armée actuelle et menaces auxquelles elle doit faire face, comme elle l’a dit.
L’agence américaine a souligné que cela était devenu clair le 7 octobre, lorsque les Brigades Al-Qassam, la branche militaire du mouvement Hamas, ont attaqué des sites militaires dans les colonies adjacentes à la bande de Gaza, dans le cadre de l’opération militaire « Inondation d’Al-Aqsa », et depuis lors, « Israël » mène une guerre prolongée sur les fronts multiples depuis presque un an.
L’agence déclare : « Il semble que le slogan d’une armée petite et intelligente, dont Israël se vantait autrefois en raison de sa préférence pour la haute technologie plutôt que pour la main-d’œuvre, soit aujourd’hui devenu un slogan dépassé. »
Elle a déclaré que le manque de soldats a incité les autorités d’occupation à concentrer leur attention sur les Juifs religieux extrémistes, qui constituent environ 13 % de la société israélienne et sont exemptés du service militaire.
En juin, la Cour suprême israélienne a révoqué le privilège d’exemption dont ce groupe bénéficiait depuis longtemps, dans l’espoir que cela contribuerait à résoudre le dilemme.
Le rapport cite Yagil Henkin, historien militaire et chercheur à l’Institut de stratégie et de sécurité de Jérusalem, qui déclare : « Nous devons recruter au moins certaines de ces personnes, car le nombre de soldats qui supportent cette charge est très faible. »
Des centaines de manifestants se rassemblent devant les bureaux de l’armée et affrontent parfois la police d’occupation pour empêcher les Juifs extrémistes d’entrer et de rejoindre les rangs de l’armée.
Bloomberg a cité l’un des manifestants – nommé Ishaq Deri – qui a déclaré : « C’est une chose à laquelle nous résisterons et nous amènerons le pays dans un état de stagnation. » Les extrémistes ne devraient pas être autorisés à rejoindre l’armée parce que c’est une armée laïque et qu’ils sont hérétiques », a-t-il déclaré.
Elle a souligné que les efforts déployés par les États-Unis, le Qatar et l’Égypte pour convaincre Benjamin Netanyahu et les dirigeants du Hamas d’accepter un cessez-le-feu il y a quelques mois ont été interrompus.
L’agence ajoute que les employeurs de l’État occupant et les réservistes eux-mêmes ressentent le poids des charges qui leur sont imposées, au point que les entreprises sont contraintes de réduire le nombre de leurs employés, ce qui a entraîné un déclin de la croissance économique l’année dernière à 2%, soit la moitié du taux prévu par le ministère des Finances avant le déclenchement de la guerre, avec un ralentissement attendu du rythme de croissance de 1,1% pour l’année en cours 2024.
