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Sat 14-September-2024

10 000 prisonniers de Cisjordanie sont dans les prisons de l’occupation, et il n’existe aucune donnée sur les prisonniers de Gaza

mardi 10-septembre-2024

Ramallah – CPI

Les organisations de défense des droits de l’homme ont déclaré que le nombre de prisonniers dans les prisons de l’occupation israélienne a augmenté depuis le début de la guerre contre Gaza pour atteindre 10 600, sans compter les prisonniers de guerre de la bande de Gaza, notant que le nombre de femmes détenues est passé de 24 à 95 en détention administrative.

Un communiqué conjoint publié par l’Autorité des Affaires des Prisonniers et le Club des Prisonniers Palestiniens a déclaré mardi que les forces d’occupation avaient arrêté au moins 14 Palestiniens de Cisjordanie, depuis hier soir lundi jusqu’à aujourd’hui mardi.

Le communiqué indique que parmi les prisonniers arrêtés ce matin en Cisjordanie se trouvaient la mère d’un martyr, une fille, ainsi qu’un enfant, et d’anciens prisonniers.

Il a souligné que ces données incluent les détenus de Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem, et n’incluent pas le nombre de détenus de la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, dont le nombre est estimé à plusieurs milliers.

Dans le même contexte, le Club des prisonniers palestiniens a annoncé que le nombre de prisonnières détenues administrativement dans les prisons de l’occupation israélienne était passé à 24, après que trois prisonnières d’Hébron aient été transférées en détention administrative.

Le Club des Prisonniers a ajouté, dans un communiqué publié mardi, que les trois femmes prisonnières sont : les étudiantes Raghad Amr et Yamama Harinat, et l’ingénieure Raghad Moubarak, contre qui l’occupation a émis des ordres de détention administrative pour une période de 4 mois, sachant qu’elles sont détenues depuis le 1er septembre dernier.

Le club a souligné que le nombre de femmes détenues dans les prisons de l’occupation est d’environ 95, et ce chiffre ne comprend que les femmes détenues ayant des informations dans les institutions, et la majorité d’entre elles sont détenues dans la prison de « Damoun », dont trois prisonnières de Gaza, dont une mère et sa fille, 6 femmes journalistes, deux avocates, et les sœurs des martyrs et des blessés et d’anciennes prisonnières, en plus d’une prisonnière enceinte, Jihad Ghawanmeh.

En même temps, il a alerté que ce chiffre n’inclut pas toutes les femmes détenues de Gaza et celles détenues dans les camps de l’armée d’occupation, car il n’y a aucun détail disponible sur leur nombre à la lumière du crime persistant de disparition forcée d’un grand nombre de personnes détenues de Gaza, depuis le début de la guerre d’extermination en cours.

Selon les données sur les droits de l’homme, les autorités d’occupation ont introduit des amendements à la loi sur les « combattants illégaux », qui détient sous son égide les prisonniers de Gaza.

Selon la loi sur les « combattants illégaux », les prisonniers de Gaza relèvent directement de l’armée et non de l’administration pénitentiaire. Toute communication avec eux par l’intermédiaire de la Croix-Rouge ou d’avocats est interdite, et leurs noms ou conditions de détention ne sont pas divulgués.

La loi modifiée permet l’arrestation de toute personne sans la présenter devant une autorité judiciaire pendant une période pouvant aller jusqu’à 75 jours, à compter du début de l’arrestation, en plus de ne permettre aucune consultation juridique pendant une période pouvant aller jusqu’à 6 mois.

Les autorités d’occupation ont également apporté plusieurs amendements à la « Loi sur les détentions de 1996 », qui permettaient la prolongation de la détention à chaque fois pour une période de 45 jours aux fins d’enquête, pouvant atteindre une période de 6 mois, sans la moindre véritable procédure judiciaire de surveillance durant cette période des pratiques de torture et des traitements dégradants.

Sur la base de ces amendements, l’administration pénitentiaire suit une politique minimale avec les détenus de sécurité, en réduisant leur espace de vie, en les privant de quitter les chambres, en les privant d’exposition au soleil, en les privant de se changer, en les privant de se couper les ongles et barbes et les empêcher de se doucher.

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