Hébron – CPI
Des milliers de colons extrémistes sionistes ont organisé un concert dans les cours de la mosquée Ibrahimi à Hébron, au sud de la Cisjordanie occupée. Cet événement a eu lieu, après le contrôle de la mosquée, sous une protection renforcée des forces armées d’Occupation nazie sioniste, qui ont imposé des restrictions militaires autour d’elle.
Les colons extrémistes sionistes ont réalisé des rituels religieux provocateurs à l’intérieur de la mosquée, après que celle-ci a été fermée devant les Palestiniens, pendant environ 24 heures.
Le directeur de la mosquée, Moataz Abou Sneina, a confirmé que des milliers de colons extrémistes ont envahi la mosquée Ibrahimi et ont organisé, dans ses cours saintes, un concert dansant lundi soir, sous une protection renforcée des forces armées d’Occupation terroriste sioniste. Ces festivités ont inclus des danses « talmudiques » et ont été accompagnées de mesures de sécurité strictes, dans la vieille ville pour sécuriser les célébrations coloniales.
Abou Sneina a déclaré à l’agence de presse palestinienne officielle « Wafa » que les colons extrémistes sionistes avaient introduit des instruments de musique et des haut-parleurs, et avaient organisé un concert en violation flagrante des lieux de culte.
Moataz Abou Sneina a souligné que ces pratiques et violations s’inscrivent dans un cadre de coopération entre les forces armées d’Occupation terroriste sioniste et ses colons extrémistes. Il a expliqué que les autorités de l’entité usurpatrice nazie sioniste avaient permis aux colons d’introduire des instruments de musique et des haut-parleurs dans le site saint et ses environs, dans le cadre de l’imposition de leur contrôle total sur le site. En revanche, les citoyens palestiniens se voient interdire l’entrée de matériel nécessaire pour l’entretien et la restauration du lieu.
Il a qualifié ces actions d’atteinte flagrante aux lieux de culte et à la sensibilité des musulmans, et a appelé à une réaction pour y mettre fin. Il a également demandé que les ambassadeurs, les consuls, ainsi que toutes les organisations de défense des droits humains et humanitaires à travers le monde soient informés des violations et agressions graves se produisant sur le site et dans ses environs.
Les autorités d’Occupation fasciste sioniste avaient fermé la mosquée Ibrahimi, dimanche soir dernier, cette fermeture a été maintenue jusqu’au lundi soir, sous prétexte de célébrer les fêtes juives. Cette fermeture a été accompagnée d’une protection renforcée par les soldats de l’armée d’Occupation nazie sioniste.
Le 11 juillet, les autorités de l’ennemi occupant usurpateur nazi sioniste ont recouvert la cour sainte de la mosquée Ibrahimi avec des tôles métalliques et du zinc, modifiant ainsi 65 % de l’apparence extérieure du bâtiment.
Cette action constitue l’une des mesures les plus significatives de judaïsation de la mosquée sainte, indiquant une prise de contrôle totale par l’ennemi occupant sioniste. Il vise également à y restreindre l’accès des musulmans, en particulier dans la mesure où la zone recouverte était le seul espace permettant l’entrée de l’air et de la lumière dans la mosquée.
Au cours des 5 dernières années, la mosquée Ibrahimi a fait face à des campagnes de judaïsation contre ses monuments, alors que les incursions de colons extrémistes sionistes dans la mosquée se sont multipliées, après la nomination du colon Itamar Ben Gvir au poste de ministre sioniste de la Sécurité nationale. Cela a coïncidé avec l’achèvement de la construction d’un ascenseur électrique à l’intérieur de ses cours, l’un des changements les plus importants apportés au lieu saint, en plus de changer certaines fenêtres archéologiques, d’anciens éclairages, de réaliser des fouilles en dessous et de hisser des drapeaux sionistes sur ses toits.
Depuis 1994, la mosquée Ibrahimi souffre d’une politique de judaïsation, les autorités d’Occupation terroriste sioniste, ayant divisé la mosquée et s’emparant de 63 % de sa superficie, soit 2 040 mètres carrés, au profit des Juifs, qui ont travaillé à la transformer en synagogue juive, et la superficie restante de la mosquée était de 37% au profit des musulmans.
La division de la mosquée est intervenue après le massacre commis par le colon extrémiste, Baruch Goldstein, le 25 février 1994.
La partie islamique de la mosquée Ibrahimi est constamment violée par des groupes de colons extrémistes sionistes qui accomplissent des prières religieuses et dansent au rythme de chansons bruyantes, et qui laissent les lieux de prière comme cour pour leurs déchets, en plus des mesures visant à modifier les monuments religieux.
