Fri 2-May-2025

Le Conseil des droits de lhomme enquête sur les violations de loccupation en Palestine

mardi 8-novembre-2022

La commission d’enquête du Conseil des droits de l’homme des Nations unies sur les territoires palestiniens occupés a entamé des audiences à Genève pour enquêter sur les violations israéliennes du droit international humanitaire dans les territoires occupés y compris Jérusalem.

Les sessions se concentrent sur les ordres de l’occupation de fermeture d’un certain nombre d’organisations palestiniennes de défense des droits de l’homme en août dernier et leur classification en tant qu’organisations terroristes ainsi que sur les circonstances entourant l’assassinat de la journaliste d’Al-Jazeera Sherine Abu Akleh en mai dernier.

La commission d’enquête indépendante – mise en place l’an dernier par le Conseil des droits de l’homme l’organe suprême des droits de l’homme des Nations unies – prévoit de tenir des audiences sur cinq jours qui selon elle seront impartiales.

Un certain nombre de victimes de témoins d’organisations de la société civile et de représentants légaux ont été invités à présenter leurs témoignages pertinents devant la Commission.

Le premier jour des sessions 3 représentants d’ONG palestiniennes fermées témoigneront.

Le directeur de la Fondation palestinienne Al-Haq Shawan Jabarin a déclaré : « Les violations israéliennes des droits de l’homme pratiquées contre les Palestiniens ne sont pas des incidents isolés mais plutôt une politique officielle systématique ».

Lors des audiences tenues par la Commission d’enquête des Nations Unies sur les territoires palestiniens occupés à Genève Jabarin a expliqué que le système judiciaire est soumis à l’autorité d’occupation israélienne et que les lois ne sont pas appliquées lorsqu’il s’agit des droits des Palestiniens.

« Considérer Al-Haq comme une organisation terroriste est une décision politique et c’est la dernière balle de l’occupation pour la réduire au silence » a-t-il dénoncé.

Il a ajouté lors de l’audience que son organisation avait été qualifiée de « terroriste » après une campagne de diffamation qui a duré des années et a confirmé que lui et ses collègues avaient fait l’objet de menaces de mort.

Il a comparé la mesure prise par Israël à une « exécution » mais a souligné : « Nous n’arrêterons pas. Oui ils peuvent nous détenir ils peuvent nous arrêter ils peuvent nous mettre en prison ils peuvent nous tuer… mais ils ne pouvons pas changer nos convictions… Nous continuerons la lutte contre la culture et la politique de l’impunité. » 

Pour sa part la présidente du comité Navi Pillay ancienne haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme a déclaré par liaison vidéo : « Dans le cadre de cette procédure nous ne tirons aucune conclusion et ne portons aucun jugement ».

Dans un rapport publié en juin le comité a conclu que l’occupation israélienne des territoires palestiniens et la discrimination à l’encontre de la population palestinienne sont les « principales causes » de tension et d’instabilité chroniques.

L’année dernière l’occupation a fermé six organisations non gouvernementales dont certaines étaient actives dans la défense des droits de l’homme et des prisonniers une décision qui a suscité une vive indignation internationale.

Lien court:

Copied