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Les détenues palestiniennes victimes de violations dans la prison de Damon

jeudi 25-août-2022

Hanen Al-Khatib avocate du Comité des détenus palestiniens a révélé le parcours tragique des détenues palestiniennes qui doivent subir des agressions physiques et des harcèlements lors des interrogatoires pour les soumettre ensuite à la pression psychologique au cours de leurs procès pour finir dans les conditions inhumaines d’incarcération.

La détenue Donia Jradet (26 ans) rapporte son avocate a été arrêtée le 7 aout dernier après un raid nocturne des forces israéliennes sur la maison de sa famille à Jénine « ils ont forcé la porte demandé les noms (recherchés) pris mes papiers d’identité mon téléphone portable mon ordinateur ma montre connectée ils ont fouillé la maison et m’ont arrêtée sans expliquer les motifs sans présenter de mandat d’arrêt j’avais une fracture à la main et pourtant ils m’ont menottée alors qu’une soldate me fouillait d’une manière humiliante ».

Donia a ajouté qu’elle était enfermée dans le centre de détention de Jelma pour subir un interrogatoire durant quatorze jours avant d’être transférée à la prison de Damon dans une cellule insalubre sans fenêtre avec des murs sans couleurs des toilettes qui ne sont qu’un trou dans le sol dégageant des odeurs écœurantes des couvertures sales sans oreillers et une lumière gênante.

Donia qui doit s’habituer à cet enfer quotidien souffre d’atroces maux de tête les douleurs de sa main l’empêchent de dormir et les autorités pénitentiaires ne lui permettent de voir un médecin ni de se soigner.

Ataf Jradet (50 ans) a été elle arrêtée le 27 décembre 2021 après l’arrestation des ses trois enfants : Ghaith Omar et Montassar Jradet et la démolition de sa maison.

Ataf a subi un interrogatoire « renforcé » dans le centre de détention de Jelma avant d’être transférée à la prison de Damon où elle est incarcérée jusqu’aujourd’hui sans charges privée de la visite de son frère et de ses enfants.

La torture l’harcèlement le stress les conditions inhumaines de son arrestation ont causé à la détenue Ataf une hypertension un rythme cardiaque instable nécessitant la prise quotidienne de huit médicaments pour éviter une troisième attaque vasculaire.

Notons que 29 détenues palestiniennes dont 7 mères sont incarcérées dans la prison de Damon et quatre autres détenues se trouvent dans le centre d’arrestation de Btah Tekfa.

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