Les réfugiés palestiniens des camps de Deir Ballut et de Muhammadiyah dans le nord de la Syrie ont l’intention de former un comité composé des résidents du camp pour revendiquer leurs droits auprès des institutions et organisations caritatives notamment palestiniennes.
Le réfugié palestinien Muhammad Murad résidant dans le camp de Deir Ballut a expliqué que les familles du camp ne reçoivent rien des institutions palestiniennes du nord de la Syrie telles que la « Palestine Relief and Development Authority » et la « Khair Nation » basées en Turquie à l’exception d’une petite partie de l’aide qu’ils distribuent dans le nord de la Syrie.
Murad s’est interrogé sur la raison de la rareté de l’aide parvenant aux Palestiniens dans les deux camps mentionnés « à un moment où nous voyons l’aide affluer de toutes parts et vers le reste des régions du nord de la Syrie comme Deir Hassan Kafr Lusin Azaz et même la ville de Jindires près du camp » a-t-il dit.
Murad a révélé que les habitants des camps de Deir Ballout et de Muhammadiyah organiseront des sit-in quotidiens pour demander aux institutions humanitaires palestiniennes d’augmenter leur soutien aux réfugiés palestiniens dans les deux camps.
Un responsable de la Palestine Relief Commission a admis qu’il y avait une lacune dans les camps susmentionnés. Ahmed Al-Hussein le coordinateur du projet au sein de la commission a déclaré : « les réfugiés palestiniens dans les camps de Deir Ballut et de Muhammadiyah sont le maillon le plus faible du nord de la Syrie. Il y a une lacune évidente dans la distribution de l’aide. »
Al-Hussein a ajouté dans une déclaration à Quds Press : « Cependant nous ne sommes pas responsables pour deux raisons. La première est que la Palestine Relief and Development Authority travaille selon le plan soumis par le donateur qui identifie les endroits ciblés et on ne peut pas changer cet endroit » selon ses précisions.
Al-Hussein a ajouté que « l’Organisation turque de gestion des catastrophes et des urgences – AFAD » – qui est responsable de la gestion des deux camps – « exige des organisations de secours qu’elles distribuent de l’aide à l’ensemble du camp (y compris les réfugiés palestiniens et syriens) ce qui ne peut être réalisé par rapport à au soutien limité apporté par les organismes d’appui. » .
Il a expliqué : « Parfois nous nous retrouvons obligés par exemple de distribuer de l’aide à 1 400 familles à l’intérieur du camp de Deir Ballut pour cibler les 250 familles de réfugiés palestiniens à l’intérieur du camp ce qui ne s’applique pas au plan d’action ».
Le responsable de la « Palestine Relief and Development Authority » a souligné que « cela ne veut pas dire que nous sommes dans le cadre d’une distinction entre un Syrien et un Palestinien… nous travaillons sur les deux dossiers en même temps… mais notre objectif principal ce sont les Palestiniens du nord de la Syrie car il n’y a que nous en tant qu’institution « qui nous occupons d’eux dans la région » a-t-il dit.
Les camps de Deir Ballut et de Muhammadiyah sont parmi les pires rassemblements qui incluent des familles palestiniennes en termes de services et d’aide et les deux camps ont été créés à mi-2018 avec le début de vagues de déplacements forcés dans le camp de Yarmouk et les zones au sud de la capitale Damas.
