Les habitants de la ville d’al-Tur à l’est de Jérusalem occupée ont effectué la prière du vendredi aujourd’hui (10-12) devant le bâtiment résidentiel qui est menacé de démolition et de déplacement de 10 familles de Jérusalem sous prétexte de ne pas avoir de permis.
Pour le cinquième vendredi consécutif les habitants ont organisé un stand de solidarité dans lequel ils portaient des banderoles et des phrases : « Le déplacement est un crime de guerre » « Nous sommes partis de zéro et sommes redescendus en dessous de zéro » « Nous ne partirons pas… ici est notre maison. »
La citoyenne Maysir Abu Halawa mère de trois filles a déclaré que le tribunal d’occupation avait refusé de prolonger le gel de l’ordre de démolition et avait fixé le 12-14 pour décider de la décision finale.
Abu Halawa a exprimé son inquiétude quant à leur sort appelant à la solidarité avec eux et au renforcement de leur position rejetant la décision de démolition.
Pour sa part la citoyenne Rania Al-Ghouj l’une des habitants de l’immeuble a appelé les gens à se tenir à leurs côtés face à ce qui les menace de déplacement.
Al-Ghouj a déclaré : « Nous n’avons pas sorti les meubles de la maison. Il n’y a aucun endroit où les déplacer et nous n’avons pas d’autre maison. »
Elle a ajouté avec douleur: « Hier mon père a fait un accident vasculaire cérébral lorsqu’il a appris que l’ordre de démolition pourrait être exécuté au bout de 4 jours et il séjourne maintenant à l’hôpital. Il n’a pas supporté la nouvelle. Il a dit ma fille ses enfants et ses petits-enfants vivront-ils dans la tente ? Dieu soit loué. »
Il est à noter que la municipalité d’occupation a l’intention de déplacer environ 70 Jérusalemites dont la plupart sont des enfants après avoir décidé de démolir le bâtiment résidentiel dans lequel ils vivent depuis 2011 dans la ville d’al-Tur et il se compose de 5 étages (10 appartements) sous prétexte de construction sans permis.
Depuis qu’ils ont reçu l’ordre de démolition au début du mois dernier les habitants organisent des veillées et des prières du vendredi en continu devant l’entrée de l’immeuble.
