Dimanche soir les autorités d’occupation israéliennes ont convoqué l’ex prisonnier Ali Shawahna de Qalqilya pour un interrogatoire ce lundi matin.
Des sources des droits de l’homme ont rapporté que la convocation du détenu libéré Shawahna s’inscrit dans la politique de la porte tournante des arrestations politiques menées par la sécurité de l’Autorité palestinienne et de l’occupation.
Les services de renseignement de l’Autorité avaient convoqué mercredi dernier Shawahna et l’avaient détenu jusqu’à tard dans la nuit avant de le relâcher.
Le 29 septembre les autorités d’occupation ont libéré Shawahna après 19 mois de détention administrative.
L’occupation a arrêté Shawahna le 10 mars 2020 après avoir perquisitionné sa maison du village de Kafr Thulth à Qalqilya et saccagé son contenu sous prétexte de perquisition.
Un ordre de détention administrative a été émis à son encontre et il a été renouvelé à quatre reprises. Au cours de sa dernière détention il a été soumis à de violentes tortures à l’isolement et à plusieurs grèves de la faim.
Shawahna a souffert d’une détérioration de son état de santé et l’apparition de nouveaux symptômes de maladie face à une négligence médicale de la part de l’administration pénitentiaire.
Lors de son interpellation il souffrait d’un grave déficit de production de globules blancs dans la moelle osseuse ce qui provoquait de fortes douleurs au niveau des os en plus d’une importante anémie d’infections sévères des voies urinaires ainsi que d’infections graves de l’œsophage.
Le 28 janvier 2021 sa mère Hajja Yusra Muhammad Shawahna est décédée et l’occupation a privé son fils alors qu’il était captif de lui faire ses adieux.
Shawahna a passé 16 ans dans les prisons de l’occupation dont 14 années consécutives. Il a été arrêté le 07 avril 2002 et le tribunal d’occupation l’a condamné à 14 ans de prison pour avoir participé à des opérations de résistance contre les forces d’occupation. Il a été libéré en 2016.
Après sa libération il a épousé la militante Amina Tawil et l’occupation l’a de nouveau arrêté l’année dernière dans un bus se rendant à la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem occupée.
