Le personnel de sécurité de l’ambassade de l’Autorité palestinienne à Beyrouth a attaqué des réfugiés palestiniens qui avaient fui la guerre en Syrie qui réclamaient une solution radicale à leurs 10 années de souffrance.
Des militants ont fait circuler une vidéo montrant un membre de la sécurité de l’ambassade appelé Atallah du camp de North Burj giflant un réfugié palestinien déplacé du camp de Yarmouk.
Des militants ont accusé le mouvement Fatah au Liban d’avoir rassemblé ses membres dans des bus et de les avoir transportés devant l’ambassade palestinienne pour réprimer le sit-in palestino-syrien.
Le mouvement Fatah a appelé ses partisans à se rassembler devant l’ambassade pour affronter le sit-in convoqué par l’Autorité palestinienne-syrienne de la jeunesse qui appelle à une solution radicale aux souffrances des réfugiés palestiniens fuyant la guerre en Syrie vers le Liban et pour leur assurer une protection internationale comme le reste des réfugiés du monde.
Le mouvement Fatah a accusé les manifestants de mener « des projets suspects visant à déplacer et à réinstaller des réfugiés palestiniens ».
Pour leur part les réfugiés palestiniens de Syrie et les militants des comités populaires des Palestiniens de Syrie au Liban ont déclaré qu’ils ne s’identifient pas aux projets d’implantation et d’immigration malgré les conditions de vie difficiles au Liban et ils affirment leur droit de retourner dans leur pays d’origine villages et villes d’où ils ont été expulsés en Palestine.
Les forces de sécurité du mouvement Fatah ont arrêté trois réfugiés palestiniens qui ont fui la Syrie le mercredi 31 mars 2021 dans le camp d’Ain al-Hilweh au sud du Liban pour leur appel à un sit-in devant l’ambassade palestinienne à Beyrouth pour demander à l’Autorité palestinienne d’assumer ses responsabilités envers les réfugiés palestiniens-syriens au Liban et de trouver une solution radicale à leurs 10 années de souffrances et de tragédies.
Le nombre de réfugiés palestiniens de Syrie au Liban est estimé à 27 000 selon les statistiques de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies (UNRWA) jusqu’à la fin de 2020 et ils souffrent de conditions de vie difficiles en raison de la rareté des l’aide humanitaire du manque de ressources financières stables et de la difficulté du coût de la vie au Liban.