Fri 2-May-2025

Les prisonniers du centre de détention de Hawara entament une grève de la faim illimitée

mercredi 5-août-2020

L’Autorité chargée des affaires des prisonniers et des anciens prisonniers a annoncé lundi que tous les prisonniers détenus dans le centre de détention de Hawara avaient commencé avant hier une grève de la faim illimitée en raison des mauvais traitements dont ils sont victimes par l’administration pénitentiaire.

La commission a noté que les prisonniers de Hawara souffrent d’une mauvaise alimentation ainsi que d’un manque de besoins personnels de matériel de nettoyage de shampoing et de savon.

L’autorité a ajouté que l’administration avait l’intention de leur fournir de l’eau chaude à boire malgré des températures élevées le manque de ventilateurs dans les chambres et la négligence des conditions de santé des patients.

La commission a déclaré que les 30 prisonniers détenus à Hawara ont menacé de s’abstenir de boire de l’eau dans les jours à venir si leur détention et leurs conditions de vie ne s’amélioraient pas.

Ils ont exigé de recevoir la visite de la Croix-Rouge internationale et que toutes les institutions juridiques et juridiques interviennent pour freiner la politique de l’extrémisme israélien dans leur traitement et leurs abus continus.

La grève de la faim illimitée ou ce que l’on appelle la «bataille du ventre vide» est le refus du détenu de manger toutes sortes d’aliments offerts aux prisonniers à l’exception de l’eau et un peu de sel.

Engager une grève de la faim est rare et elle est utilisée par les prisonniers. Considérée comme la décision la plus dangereuse et la plus dure prise par les détenus en raison des graves dangers – physiques et psychologiques – qu’elle comporte pour les prisonniers atteignant parfois la mort d’un certain nombre d’entre eux.

Les prisonniers palestiniens ne recourent généralement à une telle démarche qu’après la mise en œuvre de toutes les autres étapes de lutte et l’incapacité de répondre à leurs demandes par un dialogue ouvert entre les autorités d’occupation et le comité de lutte représentant les détenus car les prisonniers considèrent la grève de la faim comme un instrument pour atteindre un objectif et non comme une fin en soi.

Le nombre de prisonniers et de détenus palestiniens dans les prisons d’occupation jusqu’au 30 juin 2020 est d’environ 4700 prisonniers dont 41 femmes tandis que le nombre d’enfants et de mineurs détenus dans les prisons d’occupation a atteint environ 160 avec 365 détenus administratifs.

Selon les institutions des détenus du début de l’année 2020 au 30 juin 2020 les forces d’occupation israéliennes ont arrêté 2330 Palestiniens malgré la propagation du coronavirus parmi lesquels 304 enfants et 70 femmes tandis que le nombre d’ordres de détention administrative émis a atteint 565.

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