L’Observatoire Euromed des droits de l’homme a exprimé sa profonde préoccupation face à l’arrestation du jeune Ahmed Dawoud Al-Khawaja en Cisjordanie.
L’observatoire a déclaré dans un communiqué que les appareils continuent d’arrêter Khawaja pour le treizième jour d’affilée pour son commentaire sur la page Facebook de Leila Ghannam gouverneure de Ramallah.
L’Observatoire international des droits de l’homme basé à Genève a indiqué qu’une force des services de sécurité préventive avait arrêté un jeune homme Ahmed Al-Khawaja le samedi 18 avril dernier après avoir fait une descente dans sa maison dans la ville de Ni’lin dans le centre de la Cisjordanie. Il a être transféré deux jours après au ministère public pour avoir « provoqué des troubles sectaires en raison de commentaires sur Facebook » et sa détention a été prolongée de 15 jours à des fins d’enquête.
Quant à la raison de l’arrestation selon le suivi d’Euromed l’arrestation d’Al-Khawaja un prisonnier libéré est survenue après sa libération des prisons d’occupation où il a passé plus de 18 mois après avoir écrit un commentaire sur un post du gouverneur de Ramallah Leila Ghannam sur Facebook concernant la fermeture de mosquées en raison des restrictions dues au Coronavirus alors que les célébrations de Pâques étaient autorisées pour les confessions chrétiennes a-t-il déclaré.
La déclaration a ajouté: « Avec la confirmation de la situation euro-méditerranéenne de la nécessité de respecter les mesures de précaution pour empêcher la propagation du virus elle avertit que la détention d’Al-Khawaja s’inscrit dans le cadre de la liberté d’opinion et d’expression et ce n’est qu’une question d’un Palestinien sur une page personnelle responsable et ne représente pas une insulte ou une incitation à des conflits sectaires; comme il a été possible de lui expliquer ainsi qu’au public en suivant la réalité des procédures et cela ne comporte aucune discrimination d’aucune sorte.
L’Euro-Méditerranée a souligné qu’une personnalité vitale comme le gouverneur de Ramallah Leila Ghannam dont les efforts sur le terrain face à la pandémie de Coronavirus avaient été appréciés et loués sur les médias sociaux a du annoncer son refus d’arrêter quiconque juste pour l’avoir critiquée sur sa page personnelle dans un moment qui doit être propice au dialogue et la discussion directe pour dissiper toutes les idées fausses sans utiliser des arrestations et détentions arbitraires.
Euro-Med a souligné son refus d’utiliser les pouvoirs déclarés de l’état d’urgence pour faire face à la pandémie de Coronavirus pour justifier les campagnes de détention arbitraire de militants et de pionniers du travail social en violation manifeste des accords sur les droits de l’homme signés par la Palestine et des lois locales en vigueur dans les territoires palestiniens. Il a également affirmé sa condamnation des larges accusations persistantes de l’Autorité palestinienne et de l’utilisation de la loi sur la criminalité électronique pour poursuivre les journalistes écrivains et pionniers des médias sociaux notant que l’AP utilise la loi pour faire taire les voix d’opposition et supprimer la liberté d’opinion et d’expression en Cisjordanie.
L’Observatoire euro-méditerranéen a appelé l’Autorité palestinienne à abandonner les charges retenues contre Ahmed Al-Khawaja à le libérer immédiatement et à suspendre toute poursuite et détention dans le contexte de la liberté d’opinion et d’expression.
Le gouverneur de Ramallah Laila Ghanem est appelée à prendre position sur l’utilisation de la liberté et des prétextes pour restreindre la liberté d’une personne et l’éloigner de sa femme de son enfant et de sa mère malade pendant le mois de Ramadan et le détenir dans des circonstances difficiles malgré la pandémie de Coronavirus.
L’observatoire a également souligné que la loi sur la criminalité électronique qui a été approuvée par l’Autorité palestinienne en juin 2017 incluait dans certains textes une violation du système de base palestinien des principes des libertés publiques et des règles des droits de l’homme qui garantissent la liberté d’opinion et d’expression dans la plus large gamme et ne les restreignent que dans les cas de nécessité et dans les limites de conditions complexes.
Selon l’Observatoire la loi comprenait 61 articles dont certains étaient libellés de manière lâche pour leur permettre de se soumettre à des interprétations de l’autorité et de criminaliser les militants opposés à ses politiques selon lesquels le Palestinien ne pourra pas savoir ce qui est autorisé et ce qui est interdit et pourra ensuite être arrêté sans connaître la vérité du crime en vertu duquel il a été arrêté.