Le conseiller du président américain et de son beau-fils Jared Kouchner dévoile la première partie de « l’accord du siècle » lors de l’atelier de Bahreïn qui se tiendra fin cette semaine décrivant la voie à suivre pour le développement des économies fragiles des territoires palestiniens et des trois États arabes voisins (Liban Jordanie et l’Egypte).
« Certains faits sont liés à la vision économique » a-t-il déclaré citant exclusivement Kouchner et ses collaborateurs qui espéraient obtenir le soutien des propositions lors de l’atelier qui se tiendra les 25 et 26 juin.
Le plan vise à lever 50 milliards de dollars dont 28 milliards sont destinés aux territoires palestiniens occupés en Cisjordanie et à Gaza 75 milliards à la Jordanie 9 milliards à l’Égypte et 6 milliards au Liban. La Maison Blanche espère que les États du Golfe figureront parmi les plus gros donateurs.
Kouchner a déclaré à Reuters: Les États-Unis envisageront également de contribuer.
Selon la vision les fonds collectés dans le cadre de cet effort international sont versés dans un fonds nouvellement créé pour soutenir les économies des territoires palestiniens et des trois pays et géré par une banque multinationale de développement. Les fonds sont gérés par un conseil d’administration qui détermine les allocations en fonction des propositions de projet.
Il a déclaré que 15 milliards de dollars proviendraient de subventions 25 milliards de dollars de prêts subventionnés et environ 11 milliards de dollars de capitaux privés.
« 179 projets de développement économique seront financés dont 147 en Cisjordanie et à Gaza 15 en Jordanie 12 en Égypte et cinq au Liban » a-t-il révélé.
Il a poursuivi: « Les projets comprennent: les infrastructures l’eau l’électricité les télécommunications le tourisme les installations médicales et autres ».
« Des dizaines de millions de dollars sont consacrés à plusieurs projets visant à resserrer les liens entre la bande de Gaza et le Sinaï en Égypte par le biais des services des infrastructures et du commerce » a-t-il ajouté.
Selon le plan les lignes électriques entre l’Égypte et Gaza seront modernisées et réparées afin d’accroître l’approvisionnement en électricité. Le plan propose également des moyens de mieux exploiter les zones industrielles existantes en Égypte afin de promouvoir les échanges commerciaux entre l’Égypte Gaza la Cisjordanie et Israël sans toutefois préciser ces zones.
Les propositions supplémentaires de l’Égypte comprennent « le soutien à l’expansion des ports commerciaux et des incitations pour le centre du commerce égyptien près du canal de Suez » ainsi que le développement d’installations touristiques dans le Sinaï près de la mer Rouge.
Le plan promeut les zones palestiniennes « potentiellement transformées en une destination touristique internationale réussie » et offre des subventions et des prêts d’une valeur de 950 millions de dollars pour développer l’industrie du tourisme palestinien. Il vise également « à entreprendre des travaux de réparation et de restauration de sites touristiques et religieux et de zones de plage ».
S’il est mis en œuvre le plan doublera le produit intérieur brut (PIB) des Palestiniens d’ici 10 ans et générera plus d’un million d’emplois en Cisjordanie et à Gaza le taux de chômage sera réduit et le taux de pauvreté sera de 50% selon des documents et des responsables.
Kouchner a adopté une approche en deux étapes du plan de paix de Trump au Moyen-Orient. La prochaine étape sera le segment politique qui est beaucoup plus sensible et aborde certaines des questions centrales du conflit israélo-palestinien. Le calendrier de cette phase n’est toujours pas clair.
Selon Rutgers Kouchner souhaite connaître les réactions au plan de divers ministres des finances et représentants d’institutions d’investissement qui participeront à l’atelier prévu ainsi que les ajustements nécessaires pour obtenir un soutien plus large.
La divulgation intervient après deux ans de discussions et de retard. Les Palestiniens qui boycottent la conférence refusent de parler à l’administration Trump puisqu’elle a reconnu Jérusalem comme « capitale d’Israël » fin 2017 et mettent en garde contre les objectifs réels visant à liquider la question palestinienne et ses droits légitimes particulièrement le statu quo arabo-islamique de la ville sainte et le droit au retour des réfugies.