Le chef du bureau politique du Mouvement du Hamas Ismaïl Haniyeh a déclaré que son mouvement discute avec toutes les factions palestiniennes pour maintenir un dénominateur commun à travers lequel seront préservés les droits et les aspirations pour la création d’un Etat palestinien en fixant 4 niveaux pour parvenir à la réconciliation.
« Le Hamas fixe ses priorités en tant que mouvement de libération nationale qui accepte le pluralisme qui est arrivé au pouvoir de manière démocratique et croit en la démocratie le pluralisme et le transfert pacifique du pouvoir et le mouvement a participé aux élections syndicales municipales et législatives et accepte ce que le peuple décide à travers les urnes » a déclaré Haniyeh lors de sa rencontre avec les représentants des médias étrangers à Gaza.
Au cours d’une rencontre avec un groupe de journalistes étrangers à Gaza aujourd’hui Haniyeh a ajouté que la priorité absolue du Hamas est de restaurer l’unité nationale palestinienne et que le mouvement a déjà démontré son sérieux plusieurs fois a signé plusieurs accords au Caire Doha Beyrouth et à Gaza et renoncé à son droit constitutionnel de former un gouvernement en faveur de la formation du gouvernement de consensus national.
« Le mouvement Fatah et l’Autorité palestinienne (AP) n’ont pas fait preuve du sérieux requis n’ont pas respecté l’application des accords et n’ont pas répondu aux efforts égyptiens pour former un gouvernement d’unité nationale » a-t-il poursuivi en insistant sur la volonté du Hamas de fournir toutes les facilités et concessions – sans inclure les constantes- pour mettre fin à la division.
Haniyeh a appelé à la réconciliation à plusieurs niveaux d’abord : l’unification des institutions en Cisjordanie et à Gaza le second : des élections globales (conseil législatif présidentielles et Conseil national) le troisième : la formation d’un gouvernement d’unité nationale et le niveau final est la réforme de l’OLP pour assurer la participation des partis palestiniens en dehors de l’OLP.
Il a lancé un appel explicite au président de l’AP Mahmoud Abbas à visiter la bande de Gaza et à s’asseoir avec son peuple à une table et se mettre d’accord sur tous les fichiers et résoudre tous les problèmes.
« La 2e priorité du Hamas est la reconsidération du projet national palestinien après avoir subi beaucoup de fatigue politique en raison de fausses interprétations erronées et de la prise de conscience que notre projet politique est en danger après que l’occupation a déchiré les fondements de ce projet et les efforts des États-Unis d’imposer le prétendu accord du siècle » a-t-il ajouté.
Haniyeh a souligné que la levée du siège sur la bande de Gaza est la 3e priorité du Hamas et nous tenons à remercier tous les efforts déployés par l’Egypte le Qatar et les Nations Unies pour parvenir à des ententes avec l’occupation.
« La 4e priorité est de contrecarrer les plans israéliens dans l’annexion de la Cisjordanie notre peuple ne renoncera pas à la Cisjordanie et à Jérusalem qui est la capitale de l’État de Palestine et toutes les tentatives de donner le feu vert à l’annexion de la Cisjordanie seront confrontées par notre peuple avec toutes les formes de résistance » a assuré Haniyeh.
Haniyeh a affirmé que « la 5e priorité est de mettre fin aux souffrances de 7000 prisonniers palestiniens à travers deux pistes la 1ere est d’œuvrer pour les libérer et la 2e pour améliorer leurs conditions de vie dans les prisons c’est pourquoi nous défendons et adoptons toutes les exigences des prisonniers ».
Il a déclaré que la protection des réfugiés est la 6e priorité en défendant le droit au retour et le rejet de tous les projets de patrie alternative d’une part et le dialogue avec nos frères des pays d’accueil pour les réfugiés afin d’assurer une vie décente dans le pays d’asile d’autre part.
Le dirigeant du Hamas a souligné que le but ultime de son mouvement est de mettre fin à l’occupation et arrêter la souffrance du peuple palestinien et d’établir un Etat avec Jérusalem comme capitale tout en réitérant le rejet par son mouvement du prétendu accord du siècle et l' »atelier de Bahrein » appelant à l’importance de mettre la pression sur l’ennemi occupant israélien pour la mise en oeuvre des ententes convenues avec les médiateurs internationaux notamment concernant la levée du blocus inhumain et injuste imposé sur la bande de Gaza depuis plus de 13 ans insistant sur le droit au retour des réfugiés à leurs foyers d’où ils ont été expulsés par la force des gangs armés sionistes.