Raafat Mourra chef du mouvement du Hamas a souligné que la population du camp de Nahr al-Bared au Liban « a payé le prix d’une guerre qui ne les concerne pas et à laquelle il n’a pas participé pourtant ils représentent les plus importantes victimes ».
Mourra a déclaré dans un communiqué de presse lundi que la guerre qui a eu lieu dans le camp a commencé à l’extérieur et s’est ensuite déplacée vers lui à cause des groupes armés venus de l’extérieur du camp et s’y étant retranchés.
Aujourd’hui le 20 mai 2019 est le jour du 12e anniversaire de ce que le chef du Hamas a qualifié de « Nakba » au camp de Nahr al-Bared qui s’est déroulé le 20 mai 2007.
Il a souligné que la guerre avait déplacé tous les habitants du camp qui comptait environ 45 000 personnes et l’avait complètement détruit.
« La majorité des quartiers du camp n’est pas encore reconstruite à ce jour une grande partie des habitants est toujours déplacée et une autre qui vit dans des conditions très difficiles dans des bidonvilles dans des conditions sanitaires sociales et environnementales difficiles. »
Le chef du Hamas a insisté sur la nécessité de maintenir la sécurité et la stabilité et a refusé de faire entrer les camps dans des batailles inacceptables.
Il a appelé à la reconstruction de tout le camp à la fin des souffrances de la population et à la fourniture des moyens vitaux à toute la population ainsi que le retour du camp de Nahr al-Bared à une vie normale en particulier avec son voisinage.
Mourra a appelé à un dialogue libano-palestinien global sur les droits des réfugiés le rejet de la réinstallation l’adhésion au droit de retour et l’octroi des droits fondamentaux des réfugiés.
Il a souligné qu’il importait que l’UNRWA assume pleinement ses obligations envers la population du camp de Nahr al-Bared et la fourniture de services de santé et sociaux.
Il a loué le rôle des habitants et des institutions du camp et leur attachement à l’identité nationale et a soutenu l’option de la résistance et leur plein engagement malgré des circonstances difficiles de résister à l’occupation israélienne.
« Nous apprécions hautement les efforts de la population de Nahr al-Bared pour soutenir les aspects humanitaires de leurs frères dans les autres camps au Liban » a-t-il poursuivi.
Le camp de Nahr al-Bared a été gravement endommagé par le conflit entre l’armée libanaise et les militants du Fatah al-Islam en mai 2007. Ces affrontements ont entraîné le déplacement de la population du camp.
Nahr al-Bared est un camp de réfugiés palestiniens situé dans le nord du Liban et compte à présent plus de 30 000 Palestiniens.
Le camp a été créé à l’origine par la Fédération des sociétés de la Croix-Rouge à la fin du mois de décembre 1949 (avec 6 000 personnes) pour fournir un hébergement aux réfugiés palestiniens du lac El-Hilweh dans le nord de la Palestine occupée .
