L’occupation israélienne a refusé 833 demandes de permis pour sortir de Gaza au premier trimestre 2018 sous prétexte que les demandeurs avaient des liens familiaux présumés avec les résistants palestiniens contre 21 l’an dernier selon quatre ONG des droits de l’Homme.
Ces chiffres ont été fournis par le Cogat l’organe du ministère israélien de la Guerre chargé de coordonner les activités israéliennes dans les Territoires palestiniens à la demande d’Adalah Gisha Al Mezan et Physicians for Human Rights – Israel.
Ces 833 demandes ont été déposées par 529 Gazaouis qui se sont vus refuser le droit de sortir de l’enclave a précisé à l’AFP le Cogat refusant de détailler la proportion de ceux qui avaient déposé une demande pour des raisons médicales faute de soins disponibles dans la bande de Gaza et ceux qui avaient déposé plusieurs demandes.
« Refuser aux patients l’accès à un traitement médical au motif qu’ils ont des liens familiaux avec des membres du Hamas est une violation du droit international et est complètement immoral » ont indiqué ces organisations dans un communiqué commun.
Elles estiment que l’augmentation des refus résulte de la mise en application d’une décision du cabinet de sécurité israélien du 1er janvier 2017. Celle-ci autorise les autorités d’occupation israéliennes à prendre plusieurs mesures pour faire pression sur la résistance palestinienne afin d’obtenir la libération des soldats et officiers israéliens à Gaza.
L’autorisation de sortir de Gaza pour se rendre en Israël « n’est pas un droit acquis » a précisé le Cogat dans un communiqué envoyé à l’AFP.
« Certains patients atteints de cancer qui n’ont pas eu accès à des soins pour cette raison ne se connaissent pas de proches membres de la résistance » a cependant affirmé à l’AFP Shai Grunberg porte-parole de l’ONG Gisha.
L’occupation a mené trois guerres contre la Bande de Gaza depuis 2008.
