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Ahed Tamimi : Je nai rien fait de mal que je puisse regretter

lundi 30-juillet-2018

« Ma vie a énormément changé mais je n’ai rien fait de mal que je puisse regretter » a affirmé lundi Ahed Tamimi l’adolescente palestinienne devenue icône et symbole de la cause palestinienne après huit mois en prison pour avoir giflé deux soldats d’occupation israéliens qui ont tenté d’occuper le toit de la maison de sa famille dans le village de Nabi Saleh près de Ramallah pour mater les manifestants palestiniens contre le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem occupée.

La jeune femme de 17 ans et sa mère ont été libérées dimanche. Elles sont retournées suivies par des caméras du monde entier dans leur petit village de Nabi Saleh en Cisjordanie occupée.
C’est dans la petite cour de la maison familiale que l’adolescente alors âgée de 16 ans avait frappé deux soldats israéliens en décembre dernier qui ont tenté de occuper la toit de la maison pour opprimer les manifestants pacifiques contre le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem occupée leur demandant de quitter les lieux. La scène filmée a été largement partagée sur internet.

« Bien sûr que ma vie a énormément changé j’ai beaucoup changé en prison. Je suis devenue plus attentive plus consciente. La prison vous fait mûrir en un jour vous prenez 100 ans » explique-t-elle lors d’un entretien.
Ma vie a énormément changé mais je n’ai rien fait de mal que je puisse regretter » a affirmé lundi Ahed Tamimi.
Aurait-elle fait la même chose si elle avait su que ces gifles allaient lui valoir huit mois de prison? « Oui » proclame-t-elle. « Je n’ai rien fait de mal que je puisse regretter » assure-t-elle.
« C’était une réaction normale face à un soldat se trouvant dans ma maison tirant sur des gens de mon village » explique-t-elle. « Je l’ai frappé peut-être que d’autres personnes l’auraient tué. »

Ahed Tamimi projette d’étudier le droit afin d’exposer l’occupation israélienne aux yeux du monde.
Israël accuse la famille de l’adolescente connue pour son militantisme de manipuler la jeune femme. A 14 ans Ahed Tamimi s’était déjà fait connaître en mordant un soldat israélien pour l’empêcher d’arrêter son petit frère plaqué au sol et qui avait le bras dans le plâtre.
« Ma famille ne m’a jamais instrumentalisée » assure l’adolescente. « Je suis assez mature et je suis consciente de la cause (palestinienne). Je sais quelles sont les conséquences lorsqu’on choisit ce chemin. Je ne suis pas une enfant. »

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