L’ONG israélienne « B’Tselem » a publié mardi une vidéo contenant des images de trois soldats israéliens en train de se réjouir après que l’un d’eux a tiré une balle sur un marcheur palestinien en Cisjordanie occupée.
B’Tselem indique que le vendredi 13 avril vers 14 heures de l’après-midi des affrontements ont éclaté devant le village palestinien de Madama à l’est de Naplouse en Cisjordanie occupée après que des habitants ont manifesté pour protester contre un barrage routier situé à l’entrée du village.
Environ une dizaine de soldats sont alors arrivés sur les lieux et ont utilisé la force pour disperser les manifestants palestiniens qui leur ont jeté des « pierres ».
L’un des soldats apparaît en train de viser un civil palestinien en hurlant joyeusement « Je l’ai frappé le fils de p*** » mais un de ses camarades l’exhorte à « rester professionnel ».
À la suite des affrontements sept Palestiniens ont été blessés par balles en caoutchouc dont deux ont été transportés à l’hôpital de Naplouse pour recevoir un traitement et cinq ont été soignés sur place.
Le 13 avril des centaines de Palestiniens ont été blessés et un a été tué dans des attaques des soldats de l’armée d’occupation israélienne sur les civils palestiniens participants à la Grande Marche du Retour à la frontière de Gaza.
Le président du conseil colonial en Cisjordanie occupée Yossi Dagan a fustigé B’Tselem et a prétendu que l’organisation était « composée d’un groupe d’obsessionnistes qui persécutent les soldats sionistes d’une manière obsessionnelle et compulsive. »
« J’appelle les responsables de l’armée et le ministre de la Guerre à soutenir pleinement les soldats » a-t-il ajouté.
B’Tselem avait lancé le 5 avril une campagne appelant les soldats israéliens à ne pas tirer vers des Palestiniens non armés lors de manifestations prévues vendredi à la frontière de la bande de Gaza.
B’Tselem avait également publié des encarts dans des médias avec comme titre: « Désolé commandant je ne tire pas ». « Soldat les consignes de tirs susceptibles de provoquer la mort de civils ne présentant pas de danger pour des vies humaines sont illégales » soutient l’ONG.
