Sat 3-May-2025

Un tribunal israélien rejette une pétition visant à mettre un terme aux tueries contre les manifestants de Gaza

lundi 16-avril-2018

La Haute Cour d’Israël a rejeté une pétition exigeant que les autorités d’occupation publient un décret officiel interdisant les tirs sur des manifestants palestiniens lors des rassemblements de la Grande marche du retour dans la bande de Gaza bloquée.

Selon le Yediot Aharonot la Haute Cour d’Israël a affirmé que ses juges ne sont pas habilités à examiner les cas de personnes touchées par la politique militaire israélienne à Gaza.

Après trois semaines au cours desquelles des tireurs d’élite israéliens ont tué des dizaines de personnes et blessé des milliers de manifestants dans la bande de Gaza quatre organisations de défense des droits de l’homme ont demandé à la Cour Suprême d’Israël de révoquer les règles d’engagement de ne pas tirer sur des manifestants qui ne représentent aucun danger pour la vie humaine.

La majorité écrasante de ceux qui ont été tués et blessés par les forces israéliennes ces trois dernières semaines étaient des participants non armés à la «Grande Marche de retour» une série de 45 jours de festivals et de manifestations qui culmineront à mi-mai.

Au moins six journalistes palestiniens figurent parmi ceux qui ont été abattus lors du Grand Retour de mars ces dernières semaines. L’un d’entre eux Yasser Murtaja un photographe de Ain Media qui portait un casque et une veste clairement marquée « PRESS » quand il a été abattu.

Les quatre organisations israéliennes de défense des droits de l’homme l’Association pour les droits civils en Israël (ACRI) Yesh Din Gisha et Hamoked: Centre pour la défense de l’individu ont soutenu qu’il n’y a pas d’interdiction de manifester à Gaza. La violence ou les tentatives de franchir la barrière frontalière doivent être considérées comme des troubles civils – et non comme une guerre armée. Par conséquent les manifestations ne sont pas soumises aux lois de la guerre.

Malgré les critiques internationales et les appels à une enquête indépendante sur les meurtres les autorités israéliennes ont doublé la décision d’ouvrir le feu sur des manifestants non armés.

La semaine dernière le procureur général de la Cour pénale internationale Fatou Bensouda a averti que la violence menée contre les civils – dans une situation comme celle qui prévaut à Gaza – pourrait constituer des crimes de guerre.

 

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