Vendredi matin des centaines de personnes ont commencé à affluer vers l’est des camps de la bande de Gaza pour le lancement de la grande marche du retour malgré les lettres d’intimidation et de menaces d’Israël.
Notre CPI a rapporté que des centaines de citoyens ont commencé très tôt à se diriger vers les camps du retour installés dans les zones de contact avec l’occupation dans cinq provinces de la bande de Gaza.
Hier la Commission nationale pour la marche du retour a annoncé la construction de cinq tentes à environ 700 mètres de la barrière de sécurité entre la bande de Gaza et les territoires occupés depuis 1948.
Les citoyens ont commencé la marche hommes femmes et enfants malgré la propagande sioniste qui s’est intensifiée au cours des derniers jours pour semer la peur et empêcher la mise en œuvre de la marche en parallèle avec l’oppression croissante et les bombardements suite auxquels aujourd’hui un agriculteur à l’est de Khan Younes a été tué et un autre a été blessé.
Dans les tentes du retour les bénévoles ont préparé des déjeuners populaires dans une atmosphère de joie et de détermination pour atteindre les objectifs de la marche.
Les prières du vendredi ont eu lieu dans les cinq camps et les bus ont transféré des dizaines de milliers de participants après les prières du vendredi à un sit-in officiel dans le cadre d’un programme national d’escalade.
Ahmed Abu Arteima porte-parole du Mouvement pour le retour a confirmé que la marche avait réussi avant de débuter et qu’elle redéfinissait l’une des causes palestiniennes : «la question des réfugiés déracinés de leurs foyers».
Il a ajouté que la marche « a ravivé la mémoire des nouvelles générations qui rêvent de revenir à leurs maisons qu’ils voient à des centaines de mètres d’eux ».
Il a souligné l’existence d’un consensus national sans précédent en échange de l’inquiétude et de l’épuisement psychologique sécuritaire et médiatique de l’occupation.
Il a dit que la marche a révélé le visage hideux de l’occupation qui représente sa rhétorique de guerre contre les sit-in pacifiques et a renforcé l’esprit national des palestiniens.
Selon Abou Arteima la marche a orienté l’énergie des jeunes dans une direction positive et productive qui les protégera de la dépression et de la frustration et ravivera la dimension populaire de la cause palestinienne ainsi elle permettra aux Palestiniens d’investir l’énergie qu’ils possèdent.
Il a souligné que le défi consiste maintenant à le prolonger et à en faire une approche stratégique permanente et croissante.
Le Comité de coordination de la «Grande marche du retour» a annoncé en février dernier son intention de lancer des rassemblements populaires de paix y compris des réfugiés de divers lieux de refuge temporaire vers la Palestine occupée en 1948 pour réaliser le retour stipulé dans les résolutions internationales.
«La guerre de 1948 a pris fin il y a 70 ans et les réfugiés n’ont plus aucune raison de rester loin de leurs foyers». Des résolutions internationales appellent au retour des réfugiés notamment la résolution 194. Ces réfugiés exerceront leur droit au retour pacifiquement «quand ils le voudront».
Dans un communiqué précédent le comité a déclaré que la foule commencerait un rassemblement pacifique dans la bande de Gaza à la fin du mois de mars.
