Des statistiques officielles de l’armée israélienne ont montré que cette année le taux d’enrôlement des unités militaires de combat est le plus bas depuis 10 ans et que l’armée n’a pas réussi à atteindre son objectif fixé dans la question du recrutement des religieux.
Le journal Israel Today que la proportion de recrutement des unités de combat est la plus basse depuis la deuxième guerre du Liban en 2006 où le taux était à 66% des recrues alors que l’armée refuse d’annoncer le nombre de soldats qui souhaitent s’enrôler dans les unités de combat.
Le journal cite selon une source militaire informée que les soldats préfèrent maintenant servir dans les défenses aériennes de la brigade Golani et le front intérieur pour la brigade Givati et les gardes-frontières pour la brigade Kafir en insistant sur la nécessité de rechercher la raison sous-jacente qui motive la réticence des soldats face aux unités de terrain.
Le journal Haaretz a rapporté quant à lui que selon les chiffres publiés par l’armée israélienne dimanche que c’est la cinquième année consécutive que l’armée ne parvient pas à remplir ses objectifs dans l’enrôlement des juifs ultra-orthodoxes.
Selon les chiffres le nombre de soldats recrutés en 2017 s’élève à 2 850 soldats. Bien qu’il y ait eu une augmentation du nombre de recrues orthodoxes soit 50 soldats par rapport à l’année dernière cela ne se rapproche pas du plafond fixé par l’armée au cours des deux dernières années à savoir 3 200 recrues.
Le taux de recrutement actuel des hommes représente 72% de la population juive. Parmi ceux qui ne se sont pas enrôlés 15% se sont déclarés dévoués à l’étude de la Torah 7% ont bénéficié d’exemptions médicales 3% étaient à l’étranger et 3% étaient inaptes au recrutement.
Parmi les femmes 58% sont recrutées 35% sont exemptées pour des motifs religieux 3% sont exemptées pour des raisons médicales 2% étaient à l’étranger 1% étaient mariées et 1% n’étaient pas recrutées.
Malgré une légère diminution le phénomène de défection parmi les soldats continue de se répandre et l’armée d’occupation a du mal à endiguer ce problème.
Selon les chiffres 148% des soldats ont abandonné pendant le service et 76% des femmes. L’année dernière plus de 7 000 soldats et soldates ont fait défection moins d’un an et demi après leur recrutement.
L’armée travaille sur un plan stratégique pour encourager les élèves à s’engager dans des unités de combat grâce à une campagne d’encouragement pendant leurs onzième et douzième années d’étude.
Les observateurs estiment que les faibles taux de recrutement dans les brigades de combat l’armée affectent l’armée et à son allégeance historique traditionnelle de laquelle l’armée dépend pour ses combats.
D’autres pensent que les répercussions de la dernière guerre de Gaza jouent un rôle dans la baisse dont les appels des familles des soldats disparus dans la bande de Gaza à ne pas envoyer les enfants servir dans les brigades de combat afin qu’ils ne subissent pas le même sort en soulevant la négligence du gouvernement à leur égard qui ne cherche pas à les récupérer.
Lors de l’agression de 2014 selon les aveux de l’armée 66 soldats israéliens et 6 colons ont été tués dans les opérations menées par la résistance palestinienne que ce soit en lançant des roquettes ou lors de confrontations directes sur le terrain et derrière les lignes ennemies. Et la résistance a réussi à capturer plusieurs soldats qu’elle garde en otage jusqu’à présent.