Maitre Louay Oukacha avocat de l’instance des détenus Palestiniens a révélé de nouveaux témoignages d’enfants détenus dans la prison militaire d’Ofer où les détenus sont torturés et humiliés par les soldats et les enquêteurs israéliens.
Le détenu Moatassam Mahmoud Ghawanma (16 ans) a rapporté qu’il était dans son lit quand il a été réveillé sur les coups des crosses des soldats israéliens qui ont pris d’assaut sa maison le premier septembre dernier semant la terreur dans toute la maison. Ghawanma a ajouté qu’il était soumis durant la garde à vue à une forte pression psychologique à savoir l’isolement durant 24 jours en plus des menaces de tout genre et le manque de nourriture et de sommeil dans le but de le détruire psychologiquement et physiquement.
Imed Radhi (15 ans) arrêté le 26 septembre dernier a révélé que les forces d’occupation ont pris d’assaut la maison de ses parents vers trois heures du matin et l’ont roué de coups ainsi que son frère devant toute la famille. Le jeune enfant a ajouté que les soldats l’avaient tiré en dehors de la maison et l’ont obligé à se mettre à terre accroupi avant de le rouer de coups sur tout le corps. La « fête » s’est poursuivie dans le lieu de détention dans la région de Rahil en Hebron où les tortionnaires lui avaient donné des coups de poing dans le ventre et avaient frappé à multiples reprises sa tête contre le mur puis ils l’ont laissé saigner à terre sans le secourir.
Un autre témoignage effrayant est celui de Mouawya Ahmed Abu Hechhech un jeune de 17 ans arrêté le 22 juin dernier près de Bab Ezaouya à Hebron. Il a été attaqué par des soldats qui ont commencé par le frapper à la tête avec les crosses de leurs armes avant de lui bander les yeux et de l’embarquer dans leur jeep avec le sang qui coulait de sa tête de sa bouche et de son nez. Voyant qu’il saignait de partout les enquêteurs l’ont emmené à l’hôpital où on lui a fait des examens routiniers pour le prendre ensuite dans état lamentable à la prison d’Ofer.
Le jeune Salah Abu Akr (16 ans) n’a pas été moins épargné. Détenu le 2 octobre dernier quand les forces israéliennes avaient pris d’assaut la maison de ses parents vers trois heures du matin leur heure préférée et l’ont emmené à pied à la région de Rahil après avoir fouillé la maison détruit les meubles et terrorisé toute la famille. Le long du chemin le jeune recevait des giffles des coups de peid et des coups de poing sur sa tête. Arrivant au centre de détention il a été entouré par les tortionnaires qui se partageaient les tâches: les uns frappent les autres insultent et d’autres encore posent les questions et menacent. Un coup de bâton sur sa tête lui avait fait perdre connaissance pendant un moment avant que la « fête des barbares » se poursuive comme si rien ne s’était passé.