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La réconciliation et les négociations deux lignes parallèles

vendredi 30-mai-2014

  Ayemen Abou Nahya

Le fait que les négociations aient souffert d’un échec douloureux a été positif pour la réconciliation qui était censé être dans la liste des priorités. En réalité le président Abbas avait donné beaucoup de temps aux négociations et a emprunté tous les chemins possible a essayé tous les acteurs internationaux dont le quatuor passant d’une phase à une autre d’un cercle vicieux à un autre de renonciation en renonciation dans le but de négocier pour négocier. Le résultat a été à chaque fois l’échec suivi d’échec à cause des non de Netanyahou qu’il déclare à chaque fois. Si nous nous posons cette question pourquoi avons-nous donné autant de temps aux négociations sans  en avoir donné une partie à la réconciliation ? Nous trouverons alors que nous sommes aujourd’hui plus que jamais plus droits et plus sages dans nos décisions.

Après une expérience de 20 ans de négociation nous avons trouvé qu’elles n’ont été d’aucune utilité et si nous creusons un peu et que nous soyons raisonnables nous trouverons que les négociations avec Netanyahou admettent que l’on perde tout en présentant des renonciations gratuites le plafond serait le non établissement de l’Etat Palestinien. La réconciliation nationale entre le Fatah et le Hamas veut dire que nous avons tous gagné- du moins partiellement- pour préparer notre unité nationale qui représente la force de notre pays dans lequel nous vivons.

Peut-être que les menaces de Netanyahou qu’il a lancé dernièrement contre la réconciliation n’a pas eu beaucoup d’effet sur la réalité du gouvernement de technocrates qui d’adhèrent à aucun parti. Ce gouvernement gagnera l’acceptation internationale et en premier lieu celle des Etats-Unis et de l’Europe. De ce fait pression sera faite sur le gouvernement de droite de Netanyahou afin que celui-ci reconnaisse ce gouvernement et coopère avec. Cette éventualité devient une source de soucis pour Netanyahou. Cela l’a conduit à débuter une énorme campagne au sein du Congrès américain pour convaincre ses amis de mener des pressions multiples sur le président Abbas afin qu’il renonce à la formation d’un gouvernement de consensus et qu’il revienne humilié à la table des négociations en acceptant les conditions israéliennes.

De son côté Netanyahou à trouver en l’accord de réconciliation palestinienne une occasion en or pour déclarer la fin des négociations prétendant qu’il refuse de dialoguer avec un gouvernement qui comporte le mouvement Hamas qui refuse de reconnaitre son état . Malgré le fait que le nouveau gouvernement sera un gouvernement de technocrates et non pas un gouvernement qui représente les factions palestiniennes ou qui porte les empreintes des factions politiques. C’est ainsi qu’il a lancé une rumeur en Europe et aux Etats-Unis que le nouveau gouvernement palestinien comportera des membres qui refusent la paix et les négociations en se justifiant avec la position du mouvement Hamas qui a assuré que les tâches du nouveau gouvernement ne sont pas politiques déclarant qu’elle ne s’occupe pas de la reconnaissance d’Israël ou même des négociations afin de créer des excuses pour boycotter le nouveau gouvernement et lui imposer un blocus comme il a été fait avec le gouvernement du Hamas depuis sa victoire en 2006.     

Mais le contentement palestinien voit que les négociations et la réconciliation sont deux lignes parallèles qui ne se rencontrent jamais. Les choses sont maintenant et plus que jamais claire. Le peuple palestinien espère que l’accord aura une issue favorable et que le dossier sombre et amer de la scission soit fermé à tout jamais que l’unité nationale sera de retour entre les deux partis du pays afin de se concentrer sur ce qui est plus important c’est-à-dire l’évolution et l’application l’OLP mettre en place des élections reconstruire ce que l’occupation a détruit à Gaza former un gouvernement de consensus national et faire face aux plans de colonisation et de judaïsation. En définitive je pense que le plus important n’est pas de signer la réconciliation mais de l’appliquer concrètement afin que ce ne soit pas un accord parmi tant d’autre : de l’ancre sur du papier.

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