Ahlem Hadad avocate experte en affaires familiales a visité hier matin (18/05) les prisonniers qui mènent une grève de la faim dans la prison Ayalon. Après 25 jours de grève continue pour protester contre la politique d’incarcération administrative. Hadad est revenu avec des détails qu’elle livre aux CPI en citant les détenus.
Première mesure : la dispersion
L’avocate Hadad a commencé ses mots en citant un des détenus grévistes qui se trouve actuellement dans la prison Aylon « Au premier jour de la grève le 24 avril les forces de l’occupation ont séparé les grévistes de la faim et les ont transféré en insolemment dans différentes prisons dont la prison Ayalon-Al Ramla » 37 détenus y ont été transféré puis ils ont été suivi par 5 autres. J’étais parmi les transférés »
Le prisonnier poursuit « La section dans laquelle nous avons été transféré était déserte depuis de long mois nous avons été dispatché sur 8 cellules. Jusqu’aujourd’hui aucun avocat du club des détenus ou du ministère des prisonniers. Depuis notre entrée nous avons eu une seule visite de l’équipe de la croix rouge avec un médecin qui est entrée dans chaque cellule »
Il ajoute « La première quinzaine nous vivions avec de l’eau uniquement après ils ont commencé à nous donner des cachets de vitamines et un verre de sel et de sodium le matin et le soir »
Des sanctions jusqu’au traitement
Il décrit la première semaine de la bataille de Badr en déclarant « Il n’y a pas de fenêtre et nous ne voyons pas le soleil. Un isolement total dans les cellules d’isolement. Le plus difficile était à la première semaine : c’était les fouilles à nu tous les jours. Lors de la seconde semaine les fouilles étaient tous les deux jours. Ensuite il n’y avait plus de fouille ».
Il déclare qu’après le huitième jour de grève «j’ai senti que ma main gauche était engourdie et des picotements au cœur. J’ai été transféré à l’hôpital Assaf Harofe. Ils m’ont fait des examens sur le cœur et des analyses de sang. Puis ils m’ont transféré de nouveau à la prison Ayalon.
Le prisonnier poursuit ses paroles qui ont été rapporté par l’avocate Hadad « l’infirmerie de la prison est molle lorsqu’il s’agit de soigner un détenu dont la santé se dégrade. L’infirmerie est troublée ils nous poussent toujours à manger et boire. Pour l’infirmerie la solution est de le lever la grève sinon il n’y a pas de solution »
Des conditions déplorables
« Dans la section ou se trouve les détenus de la prison nous avons trouvé une forte humidité des murs délabrés et un plafond en ruine en plus des déchets tout près de la section. Il est interdit de recevoir les prisonniers dans ces situations de point de vue juridique » assure Hadad.
Hadad a mentionné les visites des grévistes de la part des délégués de la croix rouge. Ils ont critiqué les conditions de vie [des détenus]. L’administration de la prison a ajouté 3 couettes uniquement. Ce que possède le détenu est maintenant un matelas trois couettes et quelques bouts de vêtements ainsi qu’un Coran.
En conclusion l’avocate Hadad a assuré que « le moral des détenus est au plus haut » malgré tout ce qu’ils ont subi et ce qu’ils subissent encore. Elle a transcrit leur demande auprès des personnes conscientes pour se mobilisant avec eux et ne pas les trahir pour partager avec eux la victoire attendu selon leurs dires.
