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Tue 17-September-2024

Qu’adviendra-t-il des prisonniers du quatrième lot ?

dimanche 11-mai-2014

  Vous êtes tous prisonniers et prenez garde que l’un de vous ne prétende être libre. Du moment où il y a un seul prisonnier palestinien derrière les barreaux israéliens tous les Palestiniens sans exception sont prisonniers. Celui qui n’adhère pas à cette idée est quelqu’un dépourvu de tout sentiment humain et de sentiment d’appartenance à la nation. C’est quelqu’un qui se trahit avant de trahir les autres. Nous devons reconnaitre que nous sommes prisonniers que les barreaux politiques israéliens nous assiègent les barreaux économiques israéliens nous assiègent  les salaires  décidés par le ministère des finances israéliens nous assiègent l’hésitation et le manque de confiance en nos capacités à achever le terrorisme israélien nous assiègent également.

La reconnaissance de cette réalité amère est un début afin de rectifier les distorsions. C’est la racine sur laquelle se bâtit l’éveil de la phase de coma qui s’est installé dans les esprits de tous.  Nous sommes donc tous prisonniers du plus grand au plus petit tant que nous sommes incapables de libérer nos frères prisonniers dans les prisons israéliennes. En particulier les prisonniers du quatrième lot. Eux-mêmes qui devaient être libérés avant le 29 avril de cette année. Ou sont-ils maintenant ?

Qu’adviendra-t-il d’eux ? Ou est leur liberté que l’on leur avait promise ? Comment remédier au sentiment de frustration qui a touché la société après le sentiment de bonheur imaginaire que l’on a arrosé dans leur esprit ? L’un d’entre vous peut-il regarder dans les yeux d’une mère qui est séparée de son fils depuis trente ans et qui attend son retour pour retrouver le sommeil?  L’un de vous peut-il encore lui dire après tant de patience : patientes d’avantage ?

Ces prisonniers oubliés dans les geôles israéliennes ont envoyé une lettre destinée spécialement à monsieur le président Mahmoud Abbas Abu Mazen et à tous les membres de la ligue centrale. Ils déclarent dans cette lettre : « Nous avons décidé de prendre ces corps épuisés pour un dernier voyage afin  de nous battre pour arracher notre liberté car nous n’acceptons aucunement que notre affaire soit repoussée à des années ultérieures. Car ni nous ni nos mères ne possédons assez  de temps [pour cela] »

Qu’allons-nous répondre nous palestiniens qui avons chanté et dansé durant de longs mois pour fêter leur liberté ? Que pouvons-nous leur dire aujourd’hui ? Quel est la réaction des leaders palestiniens face à cet appel qui est sorti hier de la prison de Hadarim  et dans laquelle des prisonniers déclarent « Monsieur le président dans le cadre de l’arrêt des négociations et du chemin vers un gouvernement de consensus national ainsi que la fin de la scission dans le cadre de la réaction américaine qui appelle à l’arrêt des comptes nous tenons à vous demander : jusqu’où Monsieur le Président ? Et quel est notre position dans le cadre de tous ces changements sur les scènes palestiniennes et israéliennes ?

Comment notre liberté sera concrétisée dans ces conditions actuelles ? Qu’est ce qui poussera Israël à tenir ses engagements quant aux anciennes décisions de libérer les prisonniers ? Quel sera votre réaction dans la situation de la poursuite de l’intransigeance israélienne et le refus de la libération du quatrième lot ? Les cartes d’adhérents pour les autres engagements et qui présenterons un Tsunami dans la politique israélienne si elle venait à être utilisée sont-elles toujours présentes dans les comptes des leaders palestiniens ?

Ces questions sont posées par les prisonniers à l’opinion publique palestinienne qui ne fait pas attention à l’ampleur de la souffrance de l’attente et qui a cru en l’espace de quelques instants en la bienveillance israélienne. Ces questions sont un examen qui impose à tous ceux qui prétendent appartenir à la Palestine de répondre à ses questions. Ces prisonniers ont été incarcérés depuis plus de 30 ans et ils n’ont plus de temps à passer derrière les barreaux des bourreaux. Ce sont des restes de corps épuisés par la prison comme ils le décrivent dans leur lettre. Lettre qui doit être distribué aux sièges de sécurité aux ministères et aux étudiants dans les mosquées et les instituts ainsi que dans les lieux de regroupement des jeunes palestiniens afin que chacun comprenne l’ampleur de cette affaire l’ampleur de notre entêtement l’ampleur de notre négligenceenvers Gaza et la Cisjordanie en ravivant des flammes qui ne seront éteintes qu’après avoir libéré les prisonniers. Que notre slogan soit de partout : la liberté de l’Homme est le chemin sûr vers la liberté de la Terre et la restitution des piliers.

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