Des sources exclusives du CPI ont révélé que l’entité sioniste pourrait collaborer avec l’Autorité Palestinienne pour réoccuper certaines régions sous le contrôle de l’AP en Cisjordanie occupée qui seraient contrôlées par les autorités sionistes.
Suppression des barrières et check-points
Des témoins oculaires ont indiqué que tous les points de contrôle présents dans la région ont été retirés à l’exception de la barrière militaire palestinienne.
Le Tombeau de Youssef avait été libéré du contrôle sioniste au début de l’Intifada d’al-Aqsa où les autorités de l’occupation avaient été contraintes de se retirer sous les tirs de la résistance. Des dizaines de martyrs sont tombés dans cette région ainsi que de nombreux soldats sionistes ont été tués dans la bataille pour la libération du Tombeau.
Il y a près d’un an l’AP a procédé à la restauration du site avec le soutien d’organisations religieuses juives et a facilité l’entrée des colons presque tous les jours après minuit.
Une Autorité sans autorité…
Dans le même contexte de nombreux citoyens et témoins oculaires dans cette région ont confirmé que les services de l’AP n’interviennent dans ces sites que par extrême nécessite et rapidement.
Le jeune Mohamed du camp de Balata a déclaré que les services de sécurité et la police n’agissent pas lors des conflits qui surgissent à l’intérieur du camp malgré l’utilisation des armes lors de ces problèmes.
« Depuis des semaines et après la mort du gouverneur de Jénine dans une fusillade une information s’est répandue selon laquelle certains des responsables de ce meurtre se seraient réfugiés dans le camp de Balata. L’AP a donc essayé d’entrer dans le camp pour les arrêter mais ils se sont immédiatement retirés. Et quelques minutes plus tard des jeeps sionistes sont entrées dans le camp » a-t-il raconté.
Les sources ont également indiqué que les autorités d’occupation ont informé plusieurs conseils municipaux dans certains villages de l’interdiction pour eux de disposer de zones spécifiques dans ces villages. En effet des sources exclusives dans la commune de Tammun à Tubas ont affirmé que les autorités d’occupation ont notifié les conseils municipaux de l’interdiction de construire ou travailler la zone qui est sous la gestion de l’AP conformément aux accords d’Oslo.
Ces mêmes sources ont souligné que les villageois vivent désormais dans un état d’anxiété et d’attente de ce que vont devenir leurs terres visées par la décision de l’occupation.
L’un des propriétaires de ces terres a déclaré au correspondant du CPI : « Nous craignons que nos terres nous soient volées et que nous ne pouvions pas y accéder ou construire dessus ces terres représentent l’héritage laissé par nos parents et grands-parents et aujourd’hui ils émettent des décisions nous interdisant de construire dessus ».
Cette escalade de l’occupation intervient en même temps que l’accélération du rythme de la colonisation en Cisjordanie occupée tandis qu’aucun communiqué officiel de l’AP n’a été publié pour démentir ces informations et enlever les doutes des citoyens et leurs craintes d’une réoccupation de ces régions.