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Le martyr Al-Moqadima un repère sur le chemin de la liberté

mardi 17-mars-2009

Tous les Palestiniens et beaucoup d’autres partout dans le monde se rappellent du chef martyr le cheikh Ibrahim Al-Moqadima dans la sixième commémoration de son départ. Après cinquante-trois ans de sacrifices les Israéliens l’ont sauvagement assassiné.

Naissance et famille

C’est avec des milliers de Palestiniens que sa famille a quitté sa maison dans le village de Yebna en 1948. Et c’est au village Beit Drass que le petit Ibrahim a vu le monde avant que sa famille n’ait rejoint le camp d’Al-Baridj au milieu de la bande de Gaza.

Al-Moqadima a fait ses études dans les écoles de l’UNRWA où il a obtenu son Bac avec mention. Et dans une université égyptienne il a eu son diplôme de dentiste.

Les frères Musulmans

Très jeune le chef Al-Moqadima a regagné le groupe des Frères Musulmans. Et dès qu’il a fini ses études universitaires en Egypte il est retourné à Gaza pour devenir un chef local. Il était très proche du cheikh Ahmed Yassine fondateur du mouvement du Hamas.

Vu ses activités contre l’occupation des Israéliens l’ont interpellé en 1984 et condamné à huit ans de réclusion.

Lorsque les Israéliens le relâchaient ce sont les services de l’autorité palestinienne qui l’enfermaient. En fait à part la résistance il ne trouvait aucune voie pour la libération de la Palestine. Pour lui l’accord d’Oslo ne faisait que tuer les Palestiniens et enterrer leur cause.

La religion la politique

A la fin de sa vie il consacrait la majeure partie de son temps à l’enseignement religieux. Ses élèves étaient en majorité des universitaires.

Dr. Ibrahim Moqadima était bien connu pour ses caractères humbles. C’est lui qui nettoyait les W.C. de la mosquée voisine à l’hôpital où il travaillait. Il s’est adonné cette tâche comme devoir qu’il ne voulait partager avec personne. Peut-être était-ce sa façon de forger l’âme déroutante et arrogante.

Plusieurs livres et études ont émané de la main d’Al-Moqadima. « Repères sur la route vers la libération de la Palestine » est un de ses livres connus. « Le conflit démographique en Palestine » est une de ses nombreuses études.

Partir en martyr

En dépit de toutes les précautions qu’il savait prendre les forces d’occupation l’ont massacré le samedi 8 mars 2003. Plusieurs hélicoptères Apache ont bombardé sa voiture. Une fillette qui marchait dans la zone a aussi perdu son innocente vie dans cet assassinat.

« L’assassinat de ce chef ne fait qu’attirer le feu de la colère qui est en nous » a dit le cheikh Yassine lorsqu’il a entendu les nouvelles de son départ.

Quant à Dr. Al-Rantissi il a dit que les forces de l’occupation l’ont éliminé pour se débarrasser d’un homme fort qui savait deviner les pensées des Sionistes la manière dont ils travaillent pour venir à bout de la cause palestinienne dont ils mettent tout en œuvre pour la contrer.

Pour sa part Ismaël Haniyeh actuel premier ministre palestinien a dit le jour de sa tombée en martyre qu’Al-Moqadima représentait à lui seul toute la nation par son djihad ses sacrifices son savoir sa patience.

Notre dentiste travaillait en silence. Il était un éducateur pour toute une génération dit Dr. Bahar l’actuel président du parlement palestinien.

L’assassinat d’Al-Moqadima est une grande perte pour le mouvement du Hamas ajoute Bahar. Mais si l’ennemi sioniste croit que le mouvement est stérile et qu’il ne pourra plus engendrer de personnes comme lui il est dans l’erreur totale. Notre organisation est une institution démocratique qui fait naître des dizaines et des centaines de milliers de gens prêts à se donner dans les batailles de la libération.

Une liquidation idéologique

Le journaliste israélien Roni Shkid a énuméré les assassinats pratiqués par les Israéliens. Ils ont liquidé Yahya Ayyach pour liquider un symbole. Ils ont liquidé Salah Chahata pour liquider un chef de terrain. Cependant ils ont assassiné Ibrahim Moqadima pour liquider un idéologue. Un personnage qui a pris l’initiative de construire des institutions du mouvement du Hamas aussi bien politiques que militaires.

En fin de compte il est vrai qu’Ibrahim Al-Moqadima est parti mais son école restera un repère lumineux sur la route de la liberté.

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