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Qui sauvera les captifs palestiniens de cet assassinat à petit feu ?

mercredi 29-août-2007

 

Par Abdallah Rabah

Onze mille personnes représentent un tas de gens considérable. Ce nombre sera encore plus représentatif lorsqu’il s’agit des captifs palestiniens entassés dans les prisons de l’occupation israélienne.

A savoir que la plupart de ces captifs sont des élites de la société palestinienne. Ces hommes et ces femmes ont porté le poids de la responsabilité de la lutte historique [contre l’occupation israélienne] sur leurs épaules. Cependant de cette lutte légitime se sont démarqués des millions d’Arabes et des centaines de millions de Musulmans.

On peut comprendre le fait que les Etats-Unis et les amis d' »Israël » ne s’intéressent qu’au cas de Gilad Chalit [le soldat israélien enlevé] et font des pressions sur leurs amis arabes et palestiniens pour le relâcher. On peut comprendre aussi le fait qu’ils ne donnent pas d’importance à ces onze mille Palestiniens tués petit à petit et de façon systématique [dans les prisons israéliennes]. Mais il sera incontestablement incompréhensible que cette affaire [des captifs palestiniens] tombe dans l’oubli de la part des gouvernements arabes. En réalité ces gouvernements n’assument qu’un rôle secondaire de simples médiateurs entre « Israël » les Etats-Unis et les Palestiniens. Ils assument désormais les mêmes positions que celles la Norvège ou probablement de la Finlande.

La question des captifs palestiniens ne constitue pas un simple chiffre qui sera évoqué seulement quand il y a des captifs israéliens pour lesquels tout le monde travaille pour les relâcher. Il faut voir les réalités du terrain. Il y a des captifs [palestiniens] dont les durées d’incarcération vont de dix à cinquante fois la perpétuité. Même s’ils ont une chance de quitter un jour leurs trous ils sortiront tout à fait abîmés au vu de la politique nazi pratiquée systématiquement contre eux par les Israéliens qui savent qu’ils sont le noyau dur de la lutte du peuple palestinien.

Parmi les moyens utilisés par l’administration pénitentiaire israélienne pour casser la volonté des captifs palestiniens se trouve celui de l’isolement. Il consiste à fourrer le captif pour plusieurs années dans une toute petite cellule WC compris. On ne peut y marcher ni faire quoi que ce soit. La souffrance sera pire lorsque deux captifs y seront entassés.

Et pour enfoncer encore plus le clou cette administration pénitentiaire interdit aux captifs de recevoir de l’argent de la part de leurs familles ou d’associations s’intéressant aux captifs sous prétexte que le bien vient de sources soutenant le terrorisme. De plus elle les oblige à acheter leurs affaires de la cantine de la prison pendant l’heure unique de la récréation.

Ajoutons qu’en raison des durées aussi longues d’emprisonnement un grand nombre de captifs isolés souffrent de différentes maladies aussi bien physiques que psychologiques. Ils ne peuvent alors se préparer les repas au moment où ils n’ont pas le droit de demander de l’aide à leurs camarades valides. Dans ce cas la volonté de tuer est facilement perceptible.

Parmi eux se trouve le condamné à perpétuité Abdou Al-Nasser Al-Halissi qui a un frère emprisonné ailleurs. Al-Nasser souffre d’un problème psychologique très grave après vingt-et-un ans de sa vie laissés dans les prisons de l’occupation israélienne dont huit ans dans des divisions isolées.

Quant au captif Auida Klab originaire de la bande de Gaza et condamné à perpétuité après plus de vingt ans d’emprisonnement dont la plupart dans des divisions d’isolement il souffre d’une maladie psychologique l’empêchant de recevoir toute visite même de sa famille.

Les administrations de prisons israéliennes utilisent un autre moyen pour tuer les captifs. Elles les envoient par exemple au « Snouk ». Ce « Snouk » est une cellule bien étroite de 180 x 150 centimètres. Elle ne peut donc recevoir qu’un homme en position allongée. Elle contient un lit et deux bouteilles une pour boire et l’autre pour se vider ! C’est dans cette situation que le captif Mohammed Birach purge sa peine malgré sa cécité et son handicap ayant une seule jambe !

En somme nous ne voulons pas de ces médiateurs arabes et occidentaux entre « Israël » et les Palestiniens qu’ils obligent « Israël » à les libérer c’est vraiment hors de leur capacité. Toutefois nous voulons une pression internationale via des institutions spécialisées pour freiner les opérations systématiques d’assassinat pratiquées contre les captifs de la Palestine.
 
Journal qatari Al-Watan

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