Le moudjahid des brigades d’Al-Qassam le martyr Saber Abou Assi

» Puis j’ai entamé un chant qui appelle à faire la fête pour le martyr à la manière du prophète. Ensuite j’ai commencé à répéter un autre chant qui dit (ش mon amour d’où je l’amène… Il est parti et j’ai une grande peur lorsqu’il porte une arme). Au moment où je chantais j’ai senti que je vivais les derniers moments avec mon fils. Et l’après-midi lorsque j’avais entendu l’explosion j’ai senti tout de suite qu’un de mes amours venait de tomber en martyre. Je me suis prosternée pour remercier Allah le Tout Puissant de cette bienfaisance venant de lui.

» Puis un de mes fils a sonné la porte pour m’informer que Saber a trouvé le martyre. J’ai encore remercié Allah le Tout Puissant et j’ai fait mes prières en reconnaissance à Allah le Tout Puissant pour qu’IL accepte ce cadeau très simple. Je Lui ai demandé de m’accepter auprès de Lui à coté des mes fils dans Son paradis. »

Ce sont les propos de la mère du martyr le moudjahid Saber Abou Assi qui voulait exprimer ses sentiments au moment où elle a entendu la nouvelle de la tombée en martyre de son fils.

La naissance et l’éducation

Saber Mohammed Nasser Abou Assi est né le 23/03/1983 dans une famille croyante et pratiquante du quartier d’Al-Zaitoune dans la ville de Gaza. Depuis qu’il était tout petit il était passionné de la mosquée de la prière et de la lecture du Saint Coran. Il avait une mentalité ouverte un corps solide et un cœur pur qui ne connaissait jamais la haine.

Saber a fait ses études primaires dans une école privée. Puis il est allé au collège de l’Imam Al-Shafi’i et au lycée d’Al-Kermil. Enfin il a fini ses études universitaires dans la faculté des sciences appliquées. Il a eu son diplôme de programmation informatique une année seulement avant qu’il ne parte en martyre année pendant laquelle il a occupé une fonction dans une entreprise privée.

Depuis son enfance il aimait l’Islam et l’appliquer dans sa vie. Cela l’a rendu très aimable. Il était aimé par tout le monde aussi bien par la famille que les amis notamment qu’il était ouvert et très gai.

Saber comme l’exemple de tous les fils de la Palestine depuis sa naissance a été éduqué sur l’amour du djihad du martyr et de la grande honorabilité du fait de la tombée en martyre. Il attendait avec impatience le moment où Allah le Tout Puissant le choisirait pour qu’il parte en tant que martyr.

Rejoindre le mouvement du Hamas

Saber faisait ses prières de façon très régulière dans la mosquée d’Al-Farouq près de sa maison dans le quartier d’Al-Zaytoune. Il a participé activement dans les activités des jeunes de la mosquée durant la première Intifada qui avait été déclenché en 1987. Aimant le travail dans le sentier d’Allah le Tout Puissant il participait avec ses frères dans le Groupe Islamique la branche pour les étudiants du mouvement de la résistance islamique « Hamas » dans toutes ses activités à l’école comme à l’Université Islamique de Gaza.

Dès le déclenchement de la deuxième Intifada d’Al-Aqsa en 2000 Saber est parti pour travailler encore une fois au sein du mouvement du Hamas. Peu après il a rejoint l’Armé Populaire du mouvement. Il travaillait depuis quatre ans comme grand moudjahid gardant les frontières du quartier d’Al-Zaytoune à proximité de la colonie sioniste de « Nitsarime ».

Membre de l’unité de « la fabrication »

Il y a deux ans de là il a rejoint l’unité de fabrication des brigades du martyr Ezziddine Al-Qassam la branche militaire du mouvement de la résistance islamique « Hamas » afin qu’il soit un de ses soldats. A savoir que cette unité n’engage que des hommes portant des qualités très spéciales. Depuis lors il a travaillé avec un groupe de moudjahidin à fabriquer les roquettes du type d’Al-Qassam sous la direction du grand chef le martyr Nidal Farahat. Lorsque celui-ci est tombé en martyre Saber a travaillé avec le chef martyr Mahdi Mochtahi. Enfin il a travaillé avec le chef Adel Hania. Ensemble ils sont tombés en martyre dans l’opération lâche d’assassinat pratiquée par les Sionistes.

Dans ladite unité de fabrication Saber a travaillé avec beaucoup de martyrs tels le chef Tito Masoud le chef Sohailo Abou Nahil le chef Nasser Abou Choqa le moudjahid Salah Al-Haya et le moudjahid Khamis Abou Asser. Ce dernier l’avait précédé dans le chemin des martyrs depuis longtemps.

Saber a non seulement participé à la fabrication des roquettes mais il a aussi participé à leur lancement. Lancer les roquettes d’Al-Qassam et les obus de mortier dans la bande de Gaza. De plus il demandait à contribuer aux opérations d’affrontements contre les invasions et incursions de l’armée de l’occupation sioniste. Notons qu’il est interdit aux hommes de l’unité industrielle d’y participer leur position étant si importante et si dangereuse.

Un homme de confiance

Un de ses amis le qualifie d’homme de confiance qui savait garder le secret. Quelques mois avant son départ il ne portait plus son arme personnelle son pistolet pour qu’il ne soit pas découvert étant connu par les forces de l’occupation sionistes qui observaient les chefs palestiniens et tous ceux qui travaillaient avec eux. Pour cette dernière raison Saber savait qu’il était un projet du martyre. A n’importe quel moment il pouvait être assassiné par les criminels sionistes. Et lui il attendait le martyre et il l’a eu.

Sa mère dit de lui : « J’implorais toujours pour lui et pour ses collègues de moudjahidin pour qu’ils aient le martyre. Et maintenant il a eu ce qu’il voulait ».

Elle ajoute : « Je n’ai pas vu son testament. Néanmoins je l’ai vécu. Il me demandait toujours pour que je ne sois pas triste de sa tombée en martyre. Au contraire il voulait que je sois joyeuse. Il me demandait d’apprendre le Saint Coran à ses petits frères ».

Le fruit de la maison

Pour sa gaîté sa famille et ses copains le qualifient encore du fruit de la maison. Sa mère dit de lui qu’il voulait toujours voir le sourire sur toutes les lèvres. Par ailleurs il ne cessait de montrer son amour au fait de tomber en martyre.

« Il me demandait de ne pas être triste ajoute-elle pour son départ en répétant que le monde d’ici-bas ne dure qu’un petit temps de passage et que l’âme est envieuse ; il faut donc lui apprendre à être satisfaite. Il disait aussi : (je m’appelle Saber la patience et je le resterai jusqu’au moment où je l’aurai) ».

Elle ajoute encore : « Je remercie Allah le Tout Puissant pour le fait que nous sommes (moi et son père) satisfaits de lui ainsi que de tous ses frères »

Sa sœur le qualifie comme étant « Le sympa le tendre et ayant un cœur blanc. Je ne me rappelle pas que Saber ait laissé une seule fois à la maison quelqu’un de fâché contre lui ».

Sa mère aurait aimé que son fils Saber se marie pour une fête collective.

Un amoureux de la science et de la religion

La mère de Saber dit qu’il aimait beaucoup lire et réciter le Saint Coran. Dans le même contexte sa sœur dit : « Il m’incitait toujours à apprendre le Saint Coran par cœur. Il me donnait des livres islamiques en cadeaux pour les lire ».

En pleurant chaudement elle continue : « Une fois il m’a fait cadeau du livre (Des hommes et des femmes autour du Messager) en me demandant si je l’avais lu. Il m’encourageait de lire le livre l’Imam Al-Ghazali qu’il m’avait offert en cadeau ».

Nous savons que Saber est devenu membre du groupe des Frères Musulmans un an avant sa tombée en martyre.

Les sentiments de ses petits frères

Sa petite sœur Asra a demandé en présence de l’envoyé du Centre Palestinien d’Information (CPI) de réciter le chant (Renouveler le serment d’allégeance au Messager le grand guide). Elle a voulu le dédier à l’âme de son frère. C’était lui qui l’a appris à sa petite sœur.

De son côté son petit frère Abdallah âgé de onze ans se rappelle que son frère le martyr Saber l’amenait à la mosquée afin d’apprendre le Saint Coran. Et actuellement il en connaît par cœur cinq chapitres. Il le poussait apprendre le Saint Coran dans sa totalité.

Pendant son devoir militaire qui l’obligeait à être souvent à l’extérieur de sa maison durant toute la nuit il revenait à l’aube pour réveiller les membres de sa famille afin qu’il accomplisse la prière du matin. Lui il partait l’accomplir à la mosquée où il récitait le Saint Coran de l’aube jusqu’au matin. Si une fois pour une raison ou pour une autre il ratait la prière de l’aube il devenait très triste.

Par ailleurs après la prière du soir il enseignait le Saint Coran aux tous jeunes de la mosquée. Il leur apprenait aussi des chants incitant au djihad. Notons qu’il avait une voix très tendre qui laissait les cœurs admirateurs et enchantés.

Ses derniers moments dans le monde d’ici-bas

En parlant de ces moments Mohammed un ami du martyr dit : « Saber implorait toujours Allah le Tout Puissant pour qu’il ait la chance d’être martyr. Au même temps il a beaucoup été affecté par le départ de ses compagnons moudjahidin. L’année dernière le moudjahid Mahdi Mochtahi a bu un peu d’eau de la main de Saber avant de sortir accompagné par le moudjahid Khaled Al-Omritti. Quelques instants plus tard il s’est retrouvé martyr lorsqu’un drone sioniste a tiré un missile sur eux pour déchiqueter leur corps. Cette affaire d’assassinat l’a beaucoup affecté. Il commençait à se sentir seul étranger et trop loin de ses frères qui étaient tombés en martyre.

Quelques mois avant qu’il ne parte en martyre il a vu en rêve qu’il était en compagnie du martyr Mahdi Mochtahi. Ils rigolaient mangeaient des fruits. Et une semaine avant sa mort il a fait un songe pour un ami qui s’est plus tard avéré véridique.

A la veille de sa tombée en martyre quelques heures avant le moment fatidique il sentait que son heure était très proche. Il a pratiqué le jeûne le jour étant un jeudi : il avait l’habitude de le faire tous les lundis et tous les jeudis. Le soir il a interrompu le jeûne avec très peu d’eau en implorant Allah le Tout Puissant de l’accepter comme martyr. Puis il a quitté sa maison pour participer avec ses frères dans leur travail de djihad jusqu’au moment de prière de l’aube du lendemain le vendredi le jour où il est tombé en martyre.

Il a quitté le monde d’ici-bas bien satisfait

En essayant en vain d’empêcher ses larmes de couler la mère de notre martyr dit :

« A l’aube du vendredi Saber est retourné à la maison. Il nous a réveillé comme d’habitude afin d’accomplir la prière du matin. Lui il est tout de suite parti pour l’accomplir à la mosquée. Peu après il est revenu à la maison et s’est couché. Moi j’ai accompli ma prière et je me suis endormie et ai fait un songe où mon fils diffusait une lumière éblouissante. Je me suis réveillée et me suis précipité pour le voir. Il était couché comme un ange lumineux ».

A midi Saber a accompli la prière du vendredi dans la mosquée d’Al-Farouq. Ce vendredi-là l’atmosphère dans toutes les mosquées d’Al-Zaytoune ainsi que dans toute la Palestine était tendue. En effet les gens étaient en colère. Les forces palestiniennes de la sécurité avaient ouvert le feu sur des citoyens palestiniens dont des sympathisants du Hamas. Trois habitants du quartier d’Al-Zaytoune sont tombés en martyre et seize autres ont été blessés. Les prêcheurs des mosquées appelaient à éteindre le feu en poursuivant les criminels. Après la prière du vendredi Saber a fait son au revoir avec les croyants de la mosquée sans savoir que c’était son dernier adieu.

Il est passé chez sa mère et lui a demandé de lui faire à manger les meilleures nourritures. Elle a répondu positivement à sa demande en lui disant qu’il était lumineux. Lui aussi il disait à sa mère qu’elle était lumineuse elle aussi.

Après avoir mangé il a demandé à sa sœur de lui préparer les meilleurs des ses vêtements pour qu’il soit comme un marié le jour de sa noce.

« Je préparais le pain et les petits Abdallah et Isra étaient à coté de moi lorsque Saber m’a fait ses adieux. Il m’a demandé la bénédiction. Le dernier mot qu’il a entendu de moi était (qu’Allah soit satisfait de toi Saber).

» Puis j’ai entamé un chant aimé par lui et qui appelle à faire la fête pour le martyr à la manière du prophète.

»Ensuite j’ai commencé à répéter un autre chant qui dit (ش mon amour d’où je l’amène… Il est parti et j’ai une grande peur lorsqu’il porte une arme). »

Et aux derniers moments la mère en faisant ses adieux à son fils a dit à ses autres garçons : « J’implore Allah le Tout Puissant que vous aurez le paradis ».

Un crime d’assassinat sioniste

Saber est parti avec un groupe de ses compagnons moudjahidin le vendredi 16/07/2005. Peu après un drone sioniste a attaqué leur minibus dans le quartier de Tel Al-Islam au sud de Gaza. Dans cette agression sioniste Saber est tombé en martyre ainsi que le chef Adel Hania le moudjahid Assem Abou Ras et le moudjahid Amjed Arfat. Dans cette opération plusieurs citoyens civils ont aussi été blessés. Les blessés n’étaient que de simples passants.