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Le martyr Abdel Aziz Al-Rantissi reste un symbole palestinien et islamique

lundi 12-février-2007

 Gaza – CPI
« Nous vaincrons ô Bush ô Sharon ; et vous en prendrez acte ». Ce cri a été bruyamment lancé par le docteur Abdel Aziz Al-Rantissi. Il était plus fort que toutes les balles. Il a déclaré au monde entier : « Nous vaincrons ô mes frères. Car les femmes leaders du Hamas donnent leurs enfants les morceaux de leurs foies. Elles leur font leurs adieux lorsqu’ils partent dans le sentier des martyrs… »

Un symbole palestinien et islamiquue

Avec un calme inébranlable et une volonté défiant les difficultés et la mort réagissait le docteur Abdel Aziz Al-Rantissi. Et deux ans après son départ tout le monde respire encore son amour fier de son parcours.

Dans la deuxième commémoration de sa tombée en martyre nos envoyés ont rencontré quelques personnalités qui avaient connu ce symbole palestinien et islamique.

Sans semblable

Le doyen de la faculté d’infirmerie à l’Université Islamique Youssef Al-Jaïch dit qu’il n’a jamais rencontré quelqu’un comme Al-Rantissi. Il est vrai que beaucoup de personnalités politiques travaillent dans cette faculté néanmoins cet homme reste bien distingué. Les rares fois qu’il ne pouvait donner ses cours il passait personnellement pour nous en informer poussé par sa simplicité et sa modestie naturelle.

En effet son optimisme rendait faciles les affaires les plus insurmontables ajoute Al-Jaïch. Il répondait toujours présent à toute personne qui venait lui demander une aide. Il disait aux étudiantes : « Vous êtes nos filles et il est de notre devoir de vous protéger et de vous aider ». Il était une personnalité remarquable : « J’implore Allah le Tout Puissant de nous accorder une autre personnalité semblable à lui ».

Son coeur a reçu un choc au moment où il entendu la nouvelle de la tombée en martyre d’Al-Rantissi. Le docteur Al-Jaïch même dans le défilé funéraire ne croyait à son départ affirme-t-il.

Ce grand chef respectait beaucoup ses collègues ; leurs tendances politiques lui importaient peu. Le docteur Abdel Aziz Al-Rantissi était pour eux et le collègue et le frère. « Il était un homme très simple aussi bien dans sa famille que dans son peuple » ajoute le docteur Al-Jaïch.

Un vrai géant

Quant au docteur Attef Ismaël conférencier dans la même faculté d’infirmerie il voit en Al-Rantissi un géant du monde musulman. Nous pouvons parler de lui sans pouvoir en finir. Incroyablement intelligent et humble était-il. Il recevait tout le monde et le pousse vers la créativité. Bien qu’il fût souvent occupé il ne ratait même pas un de ses cours ou de ses conférences.

Il a beaucoup travaillé pour fonder la faculté d’infirmerie. Et il a eu à cause d’elle beaucoup de soucis surtout de la part de l’occupation israélienne. Elle lui a retiré le permis l’a convoqué et l’a arrêté. A cause de tous ces agissements l’administration de l’Université Islamique s’est trouvée obligée de suspendre la faculté de 1985 jusqu’à 1990.

De très bonnes relations avait le martyr Al-Rantissi avec tout le monde. Il était sociable de nature et gai. Il rendait visite à ses relations et essayait par tous les moyens de résoudre leurs problèmes affirme le docteur Ismaël.

Al-Rantissi était pieux fidèle porteur des toutes les caractéristiques d’un grand leader. Le sourire ne s’effaçait guère de ses lèvres encore moins durant les moments de crises. Il aimait demander les nouvelles de tous ses collègues et ses étudiants se souvient le docteur Ismaël.

Il aimait mettre chaque chose à sa place. A titre d’exemple il a refusé le poste de doyen de la faculté en prétextant que le poste est bon pour un spécialiste portant un diplôme d’infirmerie. « Il a enfin réussi à me convaincre d’accepter le poste (étant spécialiste) » ajoute le docteur Ismaël.

Al-Rantissi possédait une grande capacité d’analyse lui permettant de trouver des solutions aux problèmes donnés. A titre d’exemple il a pu sortir le mouvement du Hamas de la crise financière causée par les Etats-Unis « Israël » et certains pays occidentaux. Il a lancé une campagne de donation. Elle a non seulement réussi mais elle a de plus été transformée en plébiscite par laquelle le peuple palestinien a exprimé son amour à son mouvement. Le peuple était au rendez-vous et a offert des millions de dollars à ses moudjahidin.

Un regard lointain

Tout le monde se rappelle de son discours consistant à dire : « Nous vaincrons » ce qui a été concrétisé et a démontré combien le docteur possédait un regard lointain. En outre il avait dit : « Le Hamas aurait son gouvernement en 2006 ».

Avec le soutien d’Allah le Tout Puissant le projet islamique vaincra et le mouvement du Hamas pourra guider le peuple palestinien d’une victoire à une autre. Et au moment où nous restons attachés à l’ordre d’Allah le Tout Puissant nous ne ressentons aucune appréhension.

Un homme infatigable

Le docteur Attef Ismaël continue à parler de son ami le martyr Al-Rantissi en disant que dans les jours qui avaient précédé son assassinat il n’était guère tranquille. Il était poursuivi par des hélicoptères sionistes des traîtres palestiniens et leurs voitures. Ils l’attendaient dans tout coin de rue. Mais lui n’a pas arrêté ses activités de chef. Tous ces agissements n’ont pu le faire fléchir. Il est resté jusqu’à sa dernière minute un lion plein de volonté et d’espoir. En ne l’ayant jamais vu faible ou hésitant même aux moments les plus difficiles rayonnaient sa volonté et son espoir dans tous les cœurs qui l’entouraient.

Nos martyrs sont vivants

Bien que son assassinat eût été deviné la nouvelle est tombée sur nous comme une foudre. La seule consolation reste le fait que nous croyons que nos martyrs soient vivants auprès de leur Seigneur.

L’école du cheikh Ahmed Yassine

Le docteur Attef Ismaël termine son propos en affirmant qu’Al-Ranitissi leur manque beaucoup : « Chaque fois que nous nous retrouvions ensembles il ajoutait toujours une gaieté. Dans les moments de crises et de pressions nous sentions un vrai besoin de lui. Il dissipait tout sentiment de désespoir et de complots qui nous entourait. Nous souhaitons cependant que notre direction actuelle reste comme elle est sage et courageuse. Qu’elle reste sur le même chemin que celui du docteur Al-Rantissi. Nous sommes sûrs cependant que des milliers d’Abdel Aziz naîtront et emprunteront le même parcours. Le mouvement de la résistance islamique « Hamas » est bien fécond. Et leurs leaders marchent dans le même sentier car ils boivent de la même source pure celle de l’école de l’imam le cheikh Ahmed Yassine. Dans tous les lieux et en tous temps le mouvement aura des leaders exceptionnels qui passeront leur expérience à leurs héritiers. Notre mouvement ne sentira point d’un vide de dirigeants qui guideront un gouvernement du peuple ».

Une personnalité historique

Quant au docteur Khaled Al-Khaledi doyen de la faculté de lettres et conférencier dans la division de l’histoire à l’Université Islamique dit que toute personne qui fréquentait le martyr le docteur Abdel Aziz Al-Rantissi découvrait combien il était une personnalité remarquable porteur de tout ce qui distingue un grand chef. Celui qui porte sur son épaule tous les soucis de sa nation et de sa cause.

Al-Khaledi ajoute que lorsque les Arabes ont connu la grande défaite de l’année 1967 Al-Rantissi étudiait la médecine en Egypte. La nouvelle de cette défaite a tellement choqué Al-Rantissi qu’il a été hospitalisé.

Je ne cède qu’à Allah le Tout Puissant

Al-Rantissi était un homme très apprécié pour son intelligence son courage sa confiance en soi ses convictions son endurance. Il attirait l’admiration de tout le monde même ses ennemis pour sa capacité à les défier. Pour ce dernier point Al-Khaledi nous raconte avec grande fierté une anecdote.

En fait dans la prison désertique d’Al-Naqab se sont une fois réunis des représentants de toutes les prisons sionistes des représentants des factions palestiniennes des officiers israéliens. Puis un officier sioniste d’un haut grade connu pour sa cruauté à un point que même les officiers sionistes avaient peur de lui est entré. Tout le monde s’est mis debout excepté le docteur Al-Rantissi. Il a refusé ce geste insolent en disant qu’il ne se mettait debout que pour son Créateur Allah le Tout Puissant. Plus tard il a expliqué qu’il avait voulu donner une leçon concrète de courage à ses collègues.

Un chef proche d’Allah

Son refus de se délivrer à l’Autorité palestinienne qui voulait l’arrêter est une autre position historique enregistrée pour le martyr Al-Rantissi. Ce refus en fait a mis fin à l’arrestation politique pratiquée par cette autorité contre les membres des mouvements islamiques ajoute le docteur Al-Khalidi.

Il dit encore que le docteur martyr Al-Rantissi avait les pieds solides dans le sentier déjà emprunté par les grands chefs martyrs tels que le cheikh Ahmed Yassine Al-Moqadima Abou Chanab Chahada. Il savait par cœur le saint Coran tout entier pratiquait ses devoirs de façon régulière. Très proche de son Créateur était le martyr Al-Rantissi.

Courageux depuis son enfance

Depuis sa petite enfance Abdel Aziz Al-Rantissi montrait un courage exceptionnel. Il avait à peine onze ans lorsqu’il prenait la garde nocturne dans la ferme familiale la nuit. De plus il était très sociable et humain. Qui lit ses poèmes constate combien son cœur pourra contenir tout le monde.

Al-Rantissi gardait un grand respect pour les grands hommes de la résistance tel que le cheikh Ahmed Yassine et Abdelfattah Dokhan. Il les écoutait avec respect même quand il avait un avis différent ajoute Al-Khaledi.

Impressionnant était sa façon de préserver l’unité nationale. Il demandait à tout le monde dans son mouvement de ne pas répliquer aux policiers palestiniens qui avaient l’intention d’arrêter les membres actifs du mouvement de la résistance islamique « Hamas ». Il disait que le conflit intérieur n’est profitable que pour l’occupation.

Un repère palestinien et islamique

Tout le monde est d’accord que le chef Al-Ranitissi était un homme différent très courageux tout en restant humble. Il était aussi le meilleur des orateurs. Un repère palestinien et islamique restera-t-il pour toujours.

Nous sommes fiers de lui. Et nous dans la deuxième commémoration de son départ le saluons. Notre seule consolation reste le fait qu’il est parti en martyr auprès de son Créateur.

 

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