Lorsque l’histoire est écrite et que la plume dessine les mots qui décrivent ces hommes qui sont les fondateurs de l’histoire les pionniers de l’idéologie révolutionnaire l’écrivain ne sait pas comment parler d’eux. Ce sont ceux qui ont construit le béaba de la lutte palestinienne ils étaient les flambeaux de la résistance où qu’ils soient et où qu’ils se déplacent. Les traits de la patrie se sont dessinés dans leurs yeux… Ils ont vécu la Nakba l’émigration l’éloignement et la séparation. Ces hommes à la stature majestueuse sont la base de l’idéologie de la révolution et de la lutte palestinienne. Ils ont semé l’amour de la patrie et du sacrifice dans les cœurs des générations palestiniennes.
L’amour de la patrie a commencé à prendre de la place dans le cœur d’Abou Jihad Wazir depuis son émigration de la ville de Ramleh. C’est alors qu’ont commencé les séries de souffrances et de douleurs de refuge dans les camps de réfugiés et de séparation. Abou Jihad s’était installé à Gaza avec sa famille. En 1954 il était parvenu à former un groupe de commandos chargé d’exécuter des opérations militaires contre des cibles israéliennes. Il s’est distingué avec son ingéniosité militaire. Il a planifié et a participé à l’exécution de la première grande opération militaire : l’explosion du barrage Zouhour près de Beyt Hanoune à Gaza le 25 février 1955.
Abou Jihad a travaillé dans la fin des années cinquante pour l’établissement du premier noyau du mouvement du Fatah il a participé à l’élaboration du journal Filistinouna [notre Palestine] en novembre 1959. En 1963 il a participé à la constitution du bureau du Fatah en Algérie. Grace à cela des milliers d’étudiants palestiniens ont pu suivre leurs études dans les universités en Algérie des étudiants palestiniens ont été autorisés à s’entrainer dans l’université militaire algérienne. Il a planifié l’explosion des canalisations d’eau (le tunnel de Ailboun) la nuit du 1er Janvier 1965 qui a constitué le point de départ de la lutte armée de la révolution palestinienne…
Il a participé aux batailles de la défense de la révolution en Jordanie en 1970 et 1971. Il s’est ensuite rendu au Liban avec ses camarades et a adhéré à la direction des opérations de reconstruction et d’entrainement des militants et la préparation de commandos à l’intérieur des territoires occupés. Suite à l’assassinat de Kamal Adwane en 1973 à Beyrouth par Israël Abou Jihad a pris les commandes de la responsabilité de la branche occidentale des territoires occupés dans le mouvement Fatah il a gardé ses responsabilités jusqu’à son martyre. Il a aussi encouragé la première Intifada en 1987 et était en contact continu avec les groupes commandos à Gaza.
Il constituait un danger énorme pour l’ennemi israélien surtout qu’il appelait toujours à la destruction de l’Etat d’Israël. Il a pris le chemin vers nos territoires occupés à Jaffa Acre Galilée et Tel Aviv. Ce courageux poète révolutionnaire et médecin rebelle semait continuellement l’espoir du retour à Jaffa Acre Galilée et Tel Aviv et toutes les autres villes et villages palestiniens dans l’esprit des jeunes et des plus âgés. Ses paroles étaient répétées par les petits comme les grands « Nous vaincrons Ô Bush Nous vaincrons Ô Sharon ».
Il a de nouveau été emprisonné le 14 décembre 1990 où il a été placé sous détention administrative pendant un an. Il a été exilé le 17 décembre 1992 au sud Liban où il fut le porte-parole officiel des exilés. Dès son retour de Maraj Az-Zouhour un tribunal l’a condamné à la prison il a été incarcéré jusqu’au milieu de l’année 1997. A cause de son refus des accords de Madrid et Oslo et des négociations avec l’entité sioniste il a subi les deux [supplices] dans les prisons de l’autorité d’Oslo jusqu’à l’Intifada de la mosquée bénie Al Aqsa en 2000. Il était alors le carburant de la flamme et son flambeau. Il a participé à l’éducation des kamikazes et des jeunes des brigades Al Qassam. Il a subi plusieurs tentatives d’assassinats ratés. Il est tombé martyr le 17 avril 2004.
Devant ses éminents leaders de la révolution de la lutte et des sacrifices tous les choix que proposent les négociateurs avec l’ennemi israélien sont refusés. Le choix des armes et de la résistance est le seul choix possible pour libérer la Palestine.