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Les prisonniers de Jénine

jeudi 8-février-2007

 

par Ali Samoudi Jénine
 
 
Sheikh Zayd Zakarne victime d’une intoxication alimentaire
La famille du prisonnier Zayd Zakarne directeur des awqâf et président du comité de la Zakat dans la province de Jénine a été atteint récemment d’une intoxication alimentaire. La direction de la prison de Ofer a refusé de l’hospitaliser.
L’épouse du sheikh Zakarne a déclaré que son mari a ressenti soudainement des douleurs au ventre avec des symptômes indiquant une intoxication comme l’a déclaré un des médecins palestiniens détenus avec lui. Bien qu’il ait réclamé des soins la direction de la prison a refusé de l’emmener à l’infirmerie de la prison et de le faire ausculter par un médecin se contentant d’inscrire son nom sur la liste des prisonniers qui iraient à la visite médicale les jours prochains.
La famille de Zayd Zakarne a exprimé sa profonde inquiétude surtout qu’il est diabétique qu’il a besoin de soins quotidiens qui ne sont pas fournis.
Sheikh Zakarne a été arrêté il y a deux semaines lors de la campagne d’arrestations menée par les forces de l’occupation dans toutes les parties de la Cisjordanie. Sa détention a été prolongée de 18 jours « pour interrogatoires ».
 
Sheikh Raed Muhammad Saadi le plus ancien prisonnier du Jihad à Jénine
Après 16 ans de détention l’occupation interdit à sa famille de le visiter.
 
Une condamnation de prison à perpétuité deux fois prononcée par le tribunal de l’occupation ne semble pas être assez lourde contre le prisonnier sheikh Raed Muhammad Sharif Saadi 38 ans. Il a été mis plusieurs fois en isolement et depuis cinq ans sa famille est interdite de le visiter en mesure de punition pour les opérations qu’il a menées lors de sa direction du mouvement du Jihad islamique lorsque les appareils sécuritaires de l’occupation le recherchaient au cours de la première intifada.
Son père dit que depuis des années les services de renseignements les punissent et les empêchent de visiter Raed sous prétexte des mesures sécuritaires mais en réalité il s’agit d’une punition prise à son encontre parce qu’il n’a accordé aucune importance à la décision du tribunal militaire et qu’il a refusé la décision de la condamnation.
Le père de Raed affirme que malgré l’intervention de plusieurs associations humanitaires locales et internationales pour aider sa famille et autoriser les visites toutes les tentatives n’ont abouti à rien. Mais ajoute-t-il « nous ne perdons pas espoir de le rencontrer et qu’il soit libéré par la lutte de notre peuple qui n’oublie pas ses héros détenus et qui ne les abandonne pas la question des prisonniers reste une priorité et il ne peut y avoir de paix tant qu’un seul prisonnier demeure dans les geôles de l’occupation israélienne. »
 
Sheikh Raed est le plus ancien prisonnier du mouvement du Jihad islamique dans la région de Jénine. Il a passé 16 ans dans les prisons de l’occupation tenace et résistant et tous les jours qui passent ajoutent une nouvelle page de sa vie militante qu’il a commencé très tôt. Il a fondé avec plusieurs de ses compagnons martyrs ou détenus le mouvement du Jihad en Cisjordanie.
 
Son père raconte : « Raed est né le 20 février 1966 à Sile al-Harthieh où il a grandi. Il a achevé ses études secondaires section littéraire avec mention. C’est au cours de ces années que sa conscience de lutte et de combat s’est développée et qu’il a ressenti appartenir à la question de son peuple. Il a pris le flambeau de la lutte en 1984 comme racontent ses compagnons du mouvement du Jihad. Les rues d’al-Harthieh et ses ruelles tout comme les rues de Haïfa où ses bombes furent déposées témoignent de son combat. Une année avant le déclenchement de la première Intifada il est arrêté accusé d’avoir des activités politiques car il levait le drapeau palestinien et détruisait des cibles israéliennes.
 
Il passa 6 mois en prison mais lorsqu’il fut libéré il était encore plus déterminé à poursuivre la lutte et la résistance contre l’occupation. Il avait également plus d’expérience. C’est alors qu’il rejoint les rangs du Jihad pour devenir un des fondateurs du mouvement en Cisjordanie.
Ses compagnons affirment que sheikh Raed a consacré sa vie pour la lutte et le sacrifice. Dès le déclenchement de la première Intifada avec ses compagnons le martyr Saleh Tahayne le martyr Nu’man Tahayne le prisonnier Taher Zuyud ils dirigent la lutte sur le terrain. Sile al-harthieh fut un des lieux de la confrontation avec les soldats de l’occupation les explosifs fabriqués par les jeunes frappaient de plein fouet les soldats sur leurs chars.
 
Les forces de l’occupation mettent alors son nom sur la liste des militants recherchés. Il devint dès lors une des personnes des plus recherchées dans la région de Jénine. Il mena plusieurs opérations hardies contre les forces de l’occupation en choisissant les monts de Sile et ses ruelles pour se cacher et poursuivre la résistance.
Son père dit : « A plusieurs reprises les soldats de l’occupation ont investi la maison et l’ont fouillée ils ont également fouillé les maisons de nos proches ils le faisaient jour et nuit ils encerclaient les maisons et imposaient des punitions lourdes en menaçant de l’assassiner. Mais il a poursuivi sa lutte malgré les attaques contre sa famille. En deux ans la maison familiale a été investie plus de 72 fois la famille était humiliée les coups de feu étaient tirés à l’intérieur de la maison mais cela n’a pas changé la détermination de Raed au contraire. Il devint assez rapidement le symbole de la résistance à Sile. Il réussit à vivre dans la clandestinité tout en menant des opérations contre l’occupant jusqu’à ce qu’un jour au mois d’août 1989 il soit arrêté suite à un piège tendu par l’occupant.
 
Après son arrestation ce fut la période des interrogatoires avec des mois de tortures ininterrompues.
Malgré la torture sheikh Raed se leva bien droit devant le tribunal lorsque le juge lui demanda de proclamer son repentir. Il se moqua du tribunal et de la condamnation il proclama que leur tribunal était illégal tout comme l’est l’occupation. Il déclara être fier d’appartenir à la résistance et au mouvement du Jihad islamique et que son action est au service de son peuple. Il déclara que le but du Jihad était la libération de la Palestine. Il fut accusé d’appartenir à la direction du mouvement du Jihad et d’avoir mis des explosifs dans les rues de Haïfa ayant conduit à la mort de plusieurs militaires israéliens. La condamnation fut lourde deux perpétuités.
 
« Après la condamnation » raconte son père « il fut soumis à l’isolement. Il fut détenu dans les prisons de Jénine de Nablus de Ascalan de Ramleh Nafha Beer Saba’ et il se trouve actuellement à Haddarim où il poursuit son combat et sa résistance malgré l’interdiction qui nous est faite de le visiter. Ni l’isolement ni les punitions ni la condamnation ne peuvent nous faire plier ni casser notre détermination. Notre peuple est debout ses fils sont fiers des actes héroïques menés contre l’occupation. Nous voulons dire à Raed que sa libération est proche que la victoire n’est pas lointaine du moment que le peuple poursuit sa lutte avec détermination ».

 

Traduit par

 
Centre d’Information sur la Résistance en Palestine

 
 
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