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Rapport de Nadi al-asir al-Filistini

jeudi 8-février-2007

3 novembre 2004

D’après les rapports des avocats ayant pu visiter les prisons ce mois-ci il ressort que près de 2500 familles sont interdites de rendre visite à leur parent emprisonné et que la situation des prisonniers empire chaque jour.
Selon les déclarations des avocats aucune amélioration n’a été apportée aux conditions de détention contrairement aux promesses faites par la direction des prisons après la grève de la faim des prisonniers au mois d’août.
Selon l’étude des cas entreprise par Nadi al-asir al-Filistini 2500 familles de prisonniers sont interdites de visiter leurs parents emprisonnés ces interdictions touchant les parents de première catégorie soit la mère le père l’épouse et les fils sous prétexte de restrictions sécuritaires de la part des services de renseignements. Des familles n’ont pu visiter leurs parents depuis quatre ans et jusq’à présent tous les efforts menés par la Croix-Rouge Internationale pour mettre fin à ces interdictions ont échoué.
Cette question est l’une des plus graves sur le plan humain dont souffrent les prisonniers. Ces mesures d’interdiction des visites sont des punitions collectives qui violent la quatrième convention des accords de Genève qui spécifient le droit de la famille du prisonnier à rendre visite à son parent de façon permanente.
Nadi al-asir a aussi remarqué que ce qui s’appelle l’interdiction sécuritaire est illogique et immoral à la fois car les mères et les pères très âgés qui ont dépassé les 70 ans ont été interdits de visiter leurs enfants en prison.
En ce qui concerne la lutte menée par les prisonniers le droit de visite constituait une des revendications essentielles mais la direction des prisons renie ses promesses et ajourne leur mise en application.

Par ailleurs les prisonniers administratifs du mouvement Fateh emprisonnés dans la prison du Naqab (350 prisonniers) boycottent les tribunaux d’appel depuis le début du mois de Ramadan.
Les prisonniers ont déclaré à l’avocat de Nadi al-asir Fawaz Shaloudi que ce refus de comparaître devant les tribunaux a pour cause le renouvellement sans cesse de la détention administrative pratiqué par les tribunaux sans considération aucune pour les lois. Le nombre des détenus administratifs qui ont vu renouveler leur détention pour la troisième fois est de 150 prisonniers et pour certains la détention a été renouvelée 7 fois comme pour le prisonnier Abdel Razeq Faraj et Hssan Wardiyan.
Le prisonnier Nidal Abu Akr de Bethlehem a affirme que les tribunaux spécifiques à la détention administrative sont des tribunaux formels les décisions sont prises par les services des renseignements la présence des prisonniers devant des tribunaux leur donne une légalié alors qu’ils sont entièrement illégaux. L’avocat Shaloudi a déclaré que la détention administrative est devenue une arme psychologique contre les prisonniers le prisonnier ne sachant jamais quand il sera libéré il peut être demandé pour interrogatoire à tout moment. La détention administrative est devenu un moyen de prendre les détenus en otages sans aucune accusation.

Nadi al-asir a appris que la décision de boycotter les tribunaux d’appel de la détention administrative est en train de s’élargir pour rassembler toutes les organisations dans la prison et les autres prisons des contacts sont pris entre les prisonniers pour coordonner le mouvement.

Visite à la prison de Gilboa – Shatta
L’avocat Raed Mahamid a pu rendre visite aux prisonniers (240 prisonniers). Il a indiqué que la direction de la prison ajourne incessamment de mettre en application ses promesses d’améliorer les conditions de détention.
L’avocat Tareq Ahmad Abdul Karim de Qalqylia a indiqué que les soins aux malades ne sont pas réalisés et que la direction ajourne d’autoriser les malades à se faire soigner les dents. Il y a aussi un manque important de produits alimentaires et plusieurs prisonniers sont privés des visites parentales. Le prisonnier Hussam Hamdouna de Jénine déclare que la direction de la prison a même supprimé des droits des prisonniers après la grève.
Jusqu’à présent il n’y a pas de cuisine dans la prison les prisonniers font leur repas dans les pièces et les fouilles provocatrices des pièces est encore menée et la direction de la prison continue à mettre des amendes pour les raisons les plus futiles.

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