Mardi matin les forces d’occupation israéliennes ont lancé une campagne de démolition qui a touché une maison et un certain nombre de magasins et attaqué leurs propriétaires dans le camp de Shuafat à Jérusalem occupée.
Des sources locales ont rapporté qu’une grande force de l’occupation israélienne accompagnée de bulldozers militaires a pris d’assaut tôt ce matin le camp de Shuafat et a entamé un vaste processus de démolition dans le quartier d’Awqaf et la banlieue d’Al-Salam dans le camp.
Les sources ont souligné que jusqu’à ce moment les forces d’occupation ont démoli une maison et six magasins appartenant à Abu Ashraf Hammoud dans le camp de Shuafat expliquant que l’opération de démolition se poursuit.
Les sources ont indiqué que les forces d’occupation avaient attaqué la famille d’Abou Ashraf Hammoud lors de la démolition de leur maison dans le camp de Shuafat.
Le camp de réfugiés de Shuafat est situé entre les villages de Shuafat et d’Anata. Il a été créé en 1965 pour accueillir les réfugiés déplacés du camp d’Askar qui a été créé en 1951 dans le quartier d’Al-Sharaf dans la vieille ville de Jérusalem. Aujourd’hui près de 20 000 personnes vivent dans le camp dont 12 000 sont des réfugiés enregistrés à l’UNRWA et le camp est administrativement affilié à la mairie d’occupation.
La construction du mur d’annexion et d’extension a changé la vie des habitants du camp de réfugiés de Shuafat et les a obligés à prouver leur lieu de résidence à Jérusalem afin d’éviter de se voir déchoir de leur carte d’identité en particulier ceux qui ont des dossiers de regroupement familial.
En décembre 2011 les forces d’occupation israéliennes ont commencé à exploiter le nouveau point de contrôle de Shuafat qui a remplacé l’ancien point de contrôle prenant la forme d’un « passage » équipé de dispositifs de contrôle et de surveillance.
La mairie israélienne cible des milliers de familles palestiniennes dans tous les villages et villes de Jérusalem occupée et cherche à déplacer leurs membres en leur donnant des ordres de démolition sous prétexte de construire sans permis.
Bien que les habitants de Jérusalem cherchent à obtenir les permis requis pour la construction la municipalité de l’occupation ne leur fournit pas en particulier dans les zones proches du centre-ville.
Depuis les premiers instants de leur occupation de Jérusalem en 1967 les autorités d’occupation israéliennes ont mené une politique raciste et agressive à l’égard des Palestiniens de Jérusalem. Dans le but de resserrer le contrôle sur la ville de Jérusalem et de la judaïser et de resserrer l’étau sur ses habitants d’origine; et ceci à travers une série de décisions et de procédures arbitraires qui affectent tous les aspects de la vie quotidienne des habitants de Jérusalem.
Parmi ces mesures les autorités d’occupation israéliennes ont démoli des maisons et des installations palestiniennes après avoir posé de nombreux obstacles sur la manière de délivrer des permis de construire au profit des habitants de Jérusalem.
De cette manière les autorités d’occupation visent à réduire la présence de la population palestinienne dans la ville. Elles ont mis en place un système coercitif limitant l’octroi des permis de construire et les a soumis à une échelle bureaucratique et fonctionnelle stricte.
À un moment où les autorités d’occupation israéliennes démolissent les maisons palestiniennes et mettent des obstacles à la délivrance des permis de construire aux Palestiniens ces autorités approuvent les permis de construire pour des milliers de logements dans les colonies israéliennes construites sur les terres de Jérusalem.
