Les déclarations de l’ex dirigeant de Fatah Nasser al-Qudwa critiquant « l’islam politique » ont soulevé un tollé général parmi les Palestiniens.
Al-Qudwa tête de la liste électorale « al-Hourriya » a assuré lors d’un entretien avec la chaine France 24 que son programme ne diffère en rien de celui du mouvement de Fatah tout en prétendant que les différentes listes électorales du Fatah pourraient être utiles pour ce mouvement si elles coopèrent ensemble et que toutes ces listes ont un problème avec l’ « islamisme politique » selon ses dires.
Ce qui était étonnant c’est que le dirigeant exclu par le mouvement de Fatah au lieu d’appeler à libérer les terres palestiniennes de l’occupant israélien a appelé à « récupérer géographiquement et politiquement la bande de Gaza» comme si cette ville palestinienne et son peuple se trouvaient en dehors de la Palestine.
Ce discours a dévoilé selon le dirigeant d’al-Jihad islamique Daoud Chiheb l’intention de personnalités politiques qui cherchent à alimenter la discorde entre les Palestiniens et à semer la zizanie à un moment où il faut souder les rangs pour lutter contre l’occupant et libérer la mosquée al-Aqsa qui est la vrai boussole des Palestiniens.
L’écrivain palestinien Mohammad Lafi a qualifié les déclarations d’al-Qudwa de « futilités » assurant que ce dernier avait perdu son identité politique en formant une liste en dehors du mouvement du Fatah ce qui l’avait poussé à chercher une autre identité qui pourrait le faire accepter politiquement auprès des pays européennes.
Rami Abdah a qualifié la liste d’al-Qudwa de « raciste » du moment où elle dénigre la bande de Gaza et les gazaouis « il serait stupide qu’un gazaoui vote pour cette liste raciste » a-t-il assuré.
L’écrivain Salem Chaker a vu dans les déclarations actuelles et précédentes d’al-Qudwa « un lamentable opportunisme » qui ne trouve aucun souci à exclure une composante essentielle dans la société palestinienne afin de se créer une position sur l’échiquier politique palestinien.
La campagne des critiques adressées à al-Qudwa a atteint les réseaux sociaux avec des milliers de tweets et de statuts déplorant ce type de déclarations.
