En examinant l’histoire les « explications » des autorités israéliennes ne sont pas crédibles.
Point d’Histoire. Israël a conquis et occupé la bande de Gaza (avec la Cisjordanie et Jérusalem-Est) en 1967. Le Hamas est une émanation des Frères Musulmans Egyptiens. Dans la bande de Gaza il a fourni un réseau d’institutions de protection sociale pour aider les pauvres.
Au cours de la première Intifada palestinienne (littéralement « se débarrasser » de l’occupation) le Hamas a créé une branche de résistance armée. Israël et les États-Unis y étaient favorables et ont accueilli les dirigeants islamiques du Hamas comme une force d’opposition à la faction laïque du Fatah dominante à l’époque de l’Intifada dans l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP).
Quand le Hamas s’est renforcé plus tard Israël a inversé le processus.
Point d’Histoire. Toute leur vie les Palestiniens ont toujours résisté à la domination israélienne. La résistance à Gaza a été particulièrement difficile pour Israël.
Dans les années 1970 avant le Hamas Ariel Sharon a été chargé de « pacifier » Gaza. Sharon a imposé une politique brutale de répression en faisant exploser des maisons en rasant au bulldozer de vastes parties des camps de réfugiés en imposant de graves châtiments collectifs et en emprisonnant des centaines de jeunes Palestiniens.
La domination et le colonialisme sont contraires à la Charte des Nations Unies. La légitimité de la lutte pour l’autodétermination des peuples sous domination coloniale et étrangère a été réaffirmée dans la résolution 2787de l’Assemblée Générale des Nations Unies (6 Décembre 1971). Comme d’autres avant eux les Palestiniens ont et exercent leur droit moral et juridique de résister.
Point d’Histoire. En 2005 Israël a retiré ses colons illégaux de la bande de Gaza. Des universitaires israéliens comme Uri Davis Ilan Pappe et Tamar Yaron avaient fait remarquer à l’époque dans un article paru sur Counterpunch que le principal motif de l’évacuation des colons était de les retirer du danger en prévision d’une future attaque massive contre Gaza.
Auparavant Israël avait anéanti le leader laïque du Fatah et de l’Autorité Palestinienne le Président Arafat parce qu’il n’avait pas voulu à Camp David en Juillet 2000 se conformer à ses exigences d’accepter le contrôle israélien permanent sur la vie et la terre des Palestiniens confinés dans des enclaves. Le Hamas est devenu le nouveau défi pour Israël.
L’histoire montre qu’Israël n’acceptera pas un État palestinien souverain sur n’importe quelle partie de la Palestine historique. Le Hamas n’est pas la question. Tous les dirigeants palestiniens tôt ou tard laïques ou islamiques sont déclarés des partenaires inacceptables pour la paix peu importe ce qu’ils concèdent à Israël. Qu’Israël se cache aujourd’hui derrière la « menace islamiste du Hamas » pour la détruire comme un partenaire potentiel est devenu plus clair.
Avant et après que le Hamas ait remporté les élections de 2006 Abbas n’a pas mieux réussi qu’Arafat bien qu’il ait fait plus de concessions.
En fait le nouveau livre de Jonathan Cook «Disappearing Palestine» décrit la persistance de la stratégie israélienne pour parvenir à la diminution de la Palestine.
Néanmoins Abbas continue de se soumettre aux demandes israélo-américaines bien qu’il soit critiqué par son peuple et humilié par ses gardiens.
Le tableau change quand on regarde l’histoire. On traite de plus en plus les crimes de guerre israéliens comme des événements historiquement détachés sans lien avec son idéologie sioniste et sa stratégie militaire pour contrôler l’ensemble de la Palestine.
Israël a le choix : en acceptant maintenant les droits des Palestiniens en vertu du droit international et en abandonnant son idéologie exclusiviste et son militarisme Israël assurera l’avenir de son peuple dans un Israël/Palestine ou en poursuivant sa politique actuelle de répression impitoyable envers les Palestiniens autochtones et en leur refusant l’autodétermination il cultivera une intensification de la résistance dure. Israël a toujours opté pour le second choix.
Est-ce que le président élu Obama aura le courage d’aider Israël à choisir la première solution ?
Mohammed m’a dit qu’il voulait être un pilote comme ça il pourrait se battre contre les avions israéliens. Mais Mohammed les Palestiniens n’ont pas d’avions ».
« Cela m’est égal je me battrai contre eux de toutes les façons possibles. » A ce moment-là était-ce la naissance d’un combattant de la résistance ou était-il un «terroriste» ? (Beyrouth 1973)
Source : http://www.counterpunch.org/
Traduction : MG pour ISM