Communiqué de l’association Palestine en Marche
19 juillet 2005
Le dimanche 17 juillet à l’aube cheikh Raed Salah dirigeant du mouvement islamique des Palestiniens de 48 et président de l’Institution al-Aqsa a été libéré.
Il devait être libéré le lundi 18 juillet mais pour empêcher le rassemblement prévu devant la prison auquel ont appelé plusieurs mouvements politiques palestiniens les autorités sionistes ont changé le jour et l’heure de sa libération.
Cheikh Raed Salah avait été arrêté avec plusieurs de ses frères du mouvement islamique le 13 mai 2003 dans sa ville d’Umm el-Fahem dans l’Etat d’Israël dans un climat hystérique où les autorités sionistes voulaient faire croire qu’elles avaient arrêté des membres appartenant à un vaste réseau islamiste mondial.
Alors que le mouvement islamique est un mouvement politique légal alors que le mouvement islamique dirigé par cheikh Raed Salah a toujours été transparent dans son action politique et humanitaire les autorités de l’Etat d’Israël ont profité du climat anti-musulman dans le monde pour agir en toute illégalité vis-à-vis d’un mouvement qui est devenu l’expression de larges couches de la population palestinienne vivant dans l’Etat d’Israël.
Ce qui était visé par l’arrestation de cheikh Raed Salah et de ses frères c’est le soutien humanitaire apporté par les Palestiniens de 48 à leurs frères en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Ce qui était surtout visé c’est l’action massive des Palestiniens de 48 conduite par Cheikh Raed Salah pour protéger al-Quds les lieux saints et notamment la mosquée al-Aqsa.
Plus de deux ans après son arrestation les autorités sionistes n’ont rien découvert dans les milliers de pages confisqués et les rapports sécuritaires des services de renseignements contre le mouvement islamique. Dès le début le mouvement palestinien de l’intérieur avait justement qualifié cette arrestation de politique n’ayant rien à voir avec les affaires soi-disant financières ou même les activités de soutien au « terrorisme ».
Lors des séances du procès de Cheikh Raed Salah c’est le Coran qui était commenté dans les tribunaux et non les actions ou les déclarations du mouvement islamique.
Aujourd’hui cheikh Raed Salah est libre. Il a affirmé au meeting à Umm al-Fahem lundi 18 juillet devant les dizaines de milliers venus le saluer (en présence des députés arabes de la Knesset de cheikh Ikrima Sabri grand mufti d’al-Quds de l’archimandrite Hanna Atallah et de multiples personnalités palestiniennes de l’intérieur) que son combat se poursuit : il poursuivra la défense des lieux saints palestiniens musulmans et chrétiens contre leur judaïsation et il poursuivra son action humanitaire envers ses frères.
Pour l’association Palestine en Marche qui a mené des actions d’explication et de mobilisation en faveur du cheikh Raed Salah qui a fait signer des pétitions demandant sa libération la libération du cheikh Raed Salah est une victoire contre les forces sionistes car elle traduit l’unité des Palestiniens de 48 et de leurs forces politiques et religieuses pour la défense d’un des leurs et pour dénoncer les tentatives de muselage de leur propre expression.
Notre défense du cheikh Raed Salah nous a valu les accusations d' »islamistes » et de « terroristes » de la part des sionistes en France par le biais du sinistre site proche-orient info le jour où nous avions fait une campagne pour la libération de cheikh Raed Salah ainsi que celle de Abdel Karim Obeid Mustafa Dirani Samir Kintar Anwar Yassine et les autres prisonniers libanais détenus dans les prisons israéliennes.
Tous sauf Samir Kintar ont été libérés.
Nous poursuivrons notre campagne pour exiger la libération de tous les prisonniers palestiniens et arabes détenus dans les geôles israéliennes. Tous sont des combattants de la liberté comme nous poursuivrons notre campagne de soutien à l’action de l’Institution al-Aqsa et des autres institutions palestiniennes qui défendent les lieux saints de la Palestine le droit au retour des réfugiés sur leurs terres et dans leurs maisons la préservation des terres et des maisons dans toute la Palestine et le droit à l’audétermination du peuple palestinien.
