Une réunion populaire tenue mardi soir dans le camp d’Ein al-Hilweh pour les réfugiés palestiniens au Liban a fustigé le mur d’isolement érigé autour du camp.
Les organisateurs ont rappelé les liens franco-libanais qui existent depuis longtemps.
Une déclaration publiée après la réunion a confirmé qu’aucune violation de la sécurité n’a été constatée au cours des dernières années.
« Compte tenu de cela nous considérons la construction du mur ‘raciste’ et injustifiée » a déclaré le communiqué.
La déclaration a tenu les factions palestiniennes et libanaises politiques responsables de cette violation les exhortant à prendre immédiatement des mesures.
Les organisateurs ont en outre lancé un appel aux institutions libanaises de défense des droits de l’homme pour qu’elles interviennent de toute urgence et se prononcent contre une telle mesure d’oppression.
Quelques jours plus tôt les premiers blocs d’un mur de « sécurité » ont été installés autour du plus grand camp de réfugiés palestinien au Liban cette semaine alors qu’un plan visant à construire des cordons de sécurité et des tours de surveillance autour d’Ein al-Hilweh est entré en vigueur.
Pour des milliers de personnes vivant dans le camp surpeuplé d’Ein al-Hilweh situé au sud-est de la ville portuaire de Sidon la vie ne fera que s’aggraver en raison de la clôture.
Les réfugiés palestiniens en colère ont qualifié la barrière de «mur de la honte» et l’ont comparée aux murs d’apartheid israéliens dans les territoires palestiniens occupés.
Cependant les observateurs ont comparé le mur à une prison à ciel ouvert dans laquelle les réfugiés palestiniens seront confinés.
Le camp d’Ein al-Hilweh qui couvre une superficie d’un kilomètre carré abrite plus de 80 000 réfugiés palestiniens qui ont été récemment rejoints par des milliers de Palestiniens déplacés fuyant la guerre de la Syrie.
