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La fabrication des chariots en bois un métier artisanal en voie de disparition !

mercredi 13-janvier-2016

Le septuagénaire Nachaat Arafat de la ville de Naplouse en Cisjordanie travaille dans son atelier centenaire depuis plus de cinq décennies. Dans cette menuiserie il fabrique et prépare des chariots en bois.

Sa menuiserie historique se trouve dans le quartier Al-Yasmina au centre de l’ancien bourg de la ville de Naplouse. Arafat y a commencé son travail au début de ses années trente. Il travaille les chariots et d’autres fabrications sur commande.

Un métier familial

Le correspondant de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a rencontré le septuagénaire Arafat. Arafat a appris le métier de son défunt père depuis sa petite enfance. Son fils Raïd l’apprend à son tour. Un métier familial d’excellence. Ils continuent leur passion bien que les commandes soient en baisse.

La raison principale de cette baisse est ainsi dit-il : « La difficulté de se déplacer entre les villes de la Cisjordanie à cause des barrages des fermetures à répétition et du blocus (imposé par les occupants sionistes) surtout ces derniers temps car les commandes principales viennent surtout de la ville d’Al-Quds et la ville d’Al-Khalil. »

Raïd intervient et ajoute que depuis plusieurs mois plusieurs commerçants de la ville d’Al-Quds et la ville d’Al-Khalil n’ont pu venir à Naplouse pour récupérer leurs chariots à cause de la crise sécuritaire. Certains changent pour des chariots en fer en dépit de leurs inconvénients leurs accidents et l’incommodité de leur mouvement.

Pendant que le fils parlait le père septuagénaire est retourné à son travail. Et lorsqu’avait fini le fils le père a repris ses propos. Lorsque la fabrication des chariots s’endort la fabrication des portes se réveille dit le père. Puis le fils ajoute que leur atelier fabrique également des cercueils pour les trois religions du département de Naplouse : les Musulmans les Chrétiens et les Samaritains.

La ville de Naplouse connaît deux fabriques de chariots. Elles s’attachent à ce métier en défiant tous les obstacles économiques et politiques.

Le père se rappelle d’une commande atypique. C’est une délégation hollandaise qui avait commandé de petits chariots apparemment pour une utilisation décorative.

Un chariot vital

Ghaleb Tofiq est un vendeur ambulant. Il utilise un chariot sur lequel il expose les vêtements qu’il vend depuis un quart de siècle. Il fait attention à son chariot très cher à son cœur et soigne les parties en bois et répare les pneus qui crèvent de temps à autres. Son chariot est nécessaire pour son métier avec lequel il fait vivre une famille de onze personnes il l’admire en disant avec un grand sourire :

« Nous sommes liés à ce chariot en bois nous ne pourrons jamais l’oublier ».

L’absence de tout soutien

Pour sa part Ghassan Ottoman militant social du département de Naplouse fait part de son inquiétude à notre Centre Palestinien d’Information (CPI) en remarquant l’absence de tout soutien aux métiers historiques dont celui de la fabrication des chariots en bois au moment où les ennemis falsifient l’Histoire et prennent tout pour eux même le patrimoine.

Ottoman a appelé à préserver le patrimoine folklorique et les métiers traditionnels en soutenant les artisans.

Il a finalement exprimé son regret de voir l’absence de toute politique soutenant le patrimoine malheureusement en voie de disparition.

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