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En Palestine 130 mille ouvriers payés moins que le smic

mercredi 11-mai-2016

Mme Maha Abou Aïcha travaille dans une maternelle avec un salaire mensuel ne dépassant les 400 shekels (100 dollars) sans aucun droit supplémentaire. Elle souligne qu’elle n’a le choix qu’entre deux solutions soit rester sans emploi soit travailler dans des conditions très difficiles et avec des salaires très médiocres.

Il est vrai que la loi du travail palestinien limite le salaire mensuel minimum à 1440 shekels mais personne n’applique cette limite et personne n’est sanctionné pour cela ajoute Mame Abou Aïcha.

Pour sa part Amina Hawachine membre du syndicat des ouvriers des maternelles du département de Tulkarem confie au correspondant de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que l’affaire ne se limite pas à violer les droits des ouvriers de ce secteur en ce qui concerne les salaires très bas mais il y a aussi la politique qui musèle toute voix demandant ses droits et ceux de ses collègues.

Cris non entendus

Hawachine se rappelle comment on a coupé son intervention sur un programme de la télévision de Palestine lorsqu’elle se plaignait de son salaire très bas au moment où la télévision a laissé le responsable du ministère du travail dire : « Si vous n’êtes pas convaincue de votre salaire ne travaillez pas ! »

Au lieu de dire cela ajoute-t-elle le responsable devrait appliquer la loi délimitant le salaire mensuel minimum à 1450 shekels et trouver les procédures à l’appliquer.

Riyad Abou ar-Rab membre de l’Union générale des syndicats des travailleurs de la Palestine avance des chiffres alarmants. 130 mille ouvrières et ouvriers palestiniens reçoivent moins que le salaire imposé par la loi. Des secteurs entiers engagent des dizaines de milliers de gens avec des salaires misérables. Le secrétariat et la maternelle en sont de bons exemples.

L’inspection

Mahmoud Jaradat travaille dans le gardiennage. Il confie au correspondant de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) qu’il travaille pour 900 shekels mensuellement (230 dollars) ; lorsqu’il avait demandé à son employeur de monter son salaire il lui a répondu d’aller chercher ailleurs s’il n’était pas content.

En effet ajoute-t-il la loi du travail n’existe que sur le papier dans les rencontres les conférences et leurs ateliers. Sur le terrain il n’y a rien de tout cela. Le patron ne sera pas sanctionné lorsqu’il commet une infraction contre les ouvriers : il continue alors.

L’homme de loi Tareq al-Cheikh remarque finalement plusieurs aspects du problème. Le contrôle du ministère du travail est quasi inexistant. Le nombre d’inspecteurs du ministère du travail est trop bas par rapport aux entreprises. Ils n’arrivent pas à pratiquer leur travail leurs inspections systématiques.

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