La grève de la faim appelée « la bataille des estomacs vides » est devenue une arme pacifique une arme contre les occupants sionistes leurs prisons leur injustice leur humiliation une arme pour reprendre les droits.
Mohammed Al-Qiq
Le journaliste Mohammed al-Qiq 33 ans en est un bon exemple. Il mène une grève de la faim depuis plus de 90 jours sans arrêt.
Al-Qiq a été arrêté dans sa maison dans la ville de Ramallah le 21 novembre 2015 à deux heures du matin. Une force de l’armée sioniste a investi sa maison. Elle l’a enchaîné lui a bandé les yeux l’a transporté vers une colonie où il a été laissé à l’extérieur dans le froid avant de le transporter vers le centre d’interrogation d’al-Jalma. Il y a été torturé et maltraité. C’est à ce moment qu’il a décidé d’entamer sa grève de la faim.
Al-Qiq a continué sa grève défiant l’arrogance de l’occupant de sa négligence médicale de sa décision de le nourrir par la force.
Alimentation forcée
Les occupants ont recours à l’alimentation forcée en attachant le captif sur une chaise ou sur son lit d’hôpital et fixant sa tête. Par un tuyau et par les narines ils pompent un liquide visqueux vers l’estomac.
C’est une opération dangereuse inhumaine venant à l’encontre de la volonté du captif. C’est une opération allant à l’encontre des droits de l’homme une opération criminelle selon beaucoup d’organisations médicales et juridiques.
Déjà trois captifs palestiniens avaient perdu la vie à cause de l’alimentation forcée : Abdou al-Qader Abou al-Faham Rassem Halawa Ali al-Jaafiri.
Malgré toutes ces pressions Mohammed al-Qiq a continué sa grève de la faim. Il a lancé son slogan « Libre ou martyr ». Sa famille s’est mise avec son fils et a appelé à ce qu’il soit transféré vers un hôpital palestinien.
Victoires éternelles
L’echo de l’héroïsme du captif Al-Qiq a retenti dans le monde entier. Mais avant lui d’autres captifs avaient enregistré leur victoire. Le cheikh Khidir Adnan 36 ans est auparavant sorti victorieux après une grève de la faim de 56 jours consécutifs.
Le captif Adnan a pu assurer sa libération et une formidable victoire nationale dit Qadoura Faris président du club al-Assir.
La femme palestinienne a aussi son histoire héroïque. La captive Hanaa Chalabi en est un bon exemple. Elle parle de son expérience avec l’inspection à nue avec beaucoup d’amertume. Les sionistes l’ont mise toute nue face à sept soldats et une soldate. C’est à ce moment qu’elle a décidé d’entamer sa grève de la faim.
L’inspection à nue est une manière très éprouvante destinée à humilier le Palestinien dit-elle. C’est une manière interdite par tous les textes internationaux dit l’avocat Jamil Al-Khattib.
Après quarante-quatre jours de grève la santé de la captive Chalabi s’est détériorée grièvement. Elle était sur le point de perdre la vie lorsque les autorités de l’occupation ont cédé et accepté sa libération.
Grèves collectives
Depuis l’occupation de la Cisjordanie et de la bande de Gaza les captifs palestiniens ont mené beaucoup de grèves de la faim pour améliorer leurs conditions très difficiles dans les prisons de l’occupation sioniste. Certaines ont connu l’échec d’autres la réussite. La grève de la faim reste une arme contre l’injustice.
La réussite de la grève collective a encouragé certains captifs à entamer leurs grèves individuelles dont Khidir Adnan Aymen et Samer al-Isawi.
Thaïr Halahila et Bilal ont aussi mené en 2012 une grève de la faim qui a continué soixante-seize jours.
L’avocat Mohammed Allan a aussi mené une grève de la faim pendant quelque soixante-cinq jours protestant contre la détention administrative l’année dernière.
Mohammed Allan a été connu par son message publié via son avocat. Il considère que la détention administrative est tout simplement un système d’esclavage.
« Je refuse alors d’être un esclave pour qui que ce soit. Je me régale avec la faim tant que la liberté est le but. L’absence de la loi dans les tribunaux israéliens m’a poussé à mener cette lutte » dit son message.
