Iraq Bourine est un petit village assis sur une haute colline rocheuse au sud-ouest de la ville de Naplouse. Ce village calme et paisible vit une longue série de terreurs de la part les occupants sionistes. Ces occupants y sèment la terreur sous prétexte de chercher des jeunes palestiniens qui auraient poignardé et blessé deux de leurs soldats à l’intérieur de la colonie de Har Brakha installée abusivement non loin du village.
« Nous continuerons à envahir votre village et vos maisons toutes les nuits jusqu’à ce que nous arrivions aux exécuteurs de l’opération même si cela prendrait toute une année. » Telles étaient les menaces d’un officier de l’occupation sioniste face à M. Fathi Faqih le président du conseil du village de Iraq Bourine.
Faqih souligne en parlant au correspondant de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que les forces de l’occupation continuent effectivement les raids et les perquisitions des maisons du village chaque nuit. Quelque 95% des maisons ont déjà été agressées.
Les raids sont toujours accompagnés d’interrogations musclées et de menaces.
Sous le blocus
Depuis le mercredi le jour de l’opération le village d’Iraq Bourine est devenu une cible pour l’armée de l’occupation. Cette armée lui impose un blocus hermétique. Elle a fermé son unique entrée par des barrières de sable et un barrage militaire transformant ainsi le village en une grande prison à ciel ouvert.
Les jeunes du village défient l’occupation sioniste et ses mesures en détruisant les barrières de sable.
Le village étant non loin de ladite colonie et du lieu de l’opération dit Faqih les officiers de l’armée de l’occupation croient que les exécuteurs s’y sont réfugiés. Un officier lui a même dit que les résistants n’ont pas encore quitté le village.
Sur le front
A noter que le village d’Iraq Bourine ne se trouve qu’à sept kilomètres de la ville de Naplouse que sa superficie est d’environ six cents hectares qu’y habitent un millier de personnes. La majorité des villageois travaillent leurs terres leurs oliviers figuiers vignes.
Mais 42% de ses terrains sont classifiés zone « C » ; les occupants interdisent aux fermiers de les approcher sans des autorisations préalables. Les terrains ne sont plus utiles que pour le pâturage.
Ces dernières années les villageois organisent des manifestations dans lesquelles participent des solidaires étrangers allant en direction de ladite colonie. Souvent les manifestants pacifiques sont attaqués par les colons et les soldats sionistes. Ceux-ci tirent sur eux du gaz lacrymogène et même des balles réelles pour les chasser de leurs propres terres.
Il est vrai qu’Iraq Bourine est un petit village grand néanmoins face à l’occupation sioniste et ses colons.
Depuis l’an 2000 il a donné cinq de ses fils comme martyrs sur le sentier de la libération dont deux membres des brigades d’al-Qassam.
