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Laïcité à la française : à quand la séparation du CRIF et de l’État ?

mercredi 7-janvier-2015

Le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) ne sait décidément plus quoi faire pour se faire remarquer. Ainsi cette campagne contre la chaîne Arte – dont l’un des fondateurs fut pourtant Bernard-Henri Lévy… . Son crime ? Avoir programmé le 31 décembre dernier Le Serment téléfilm signé Peter Kominski et consacré à la naissance de l’État hébreu.

Ce film pas vraiment excellent au demeurant avait déjà été stigmatisé par le même CRIF pour avoir été diffusé par Canal Plus en 2011. Son autre crime ? Quelques inévitables scories historiques ; mais quel film pourrait prétendre à une objectivité parfaite ? Puis pire du pire : avoir osé filmer l’infilmable ; soit le simple fait voulant que les Palestiniens qu’ils soient de confessions juive musulmane ou chrétienne étaient un peu chez eux en Palestine avant que des hordes d’immigrés venus d’Europe de l’Est ne viennent les envahir. Et le Peter Kominski en question d’également rappeler que l’Irgoun fut bien avant le Hamas un de ces mouvements donnés pour terroristes. Blasphème ? Sacrilège ? Mais vérité historique tout en sachant que le vocable de « terroriste » demeure à géométrie variable sachant qu’un « résistant » terme autrement plus noble n’est jamais qu’un ex « terroriste » ayant réussi à prendre le pouvoir…

Pourtant malgré la traditionnelle trêve des confiseurs période traditionnellement dévolue au Christ ou aux enfants le CRIF en remet une couche sur la bûche de Noël. Tout ça pour quoi ? Tout ça pour pas grand-chose : soit une banale campagne publicitaire visant à attirer l’attention des badauds sur le sort réservé aux Palestiniens de Gaza. Le tout affiché par l’incontournable réseau JC Decaux. L’affiche incriminé ? Un profil d’enfant dont le visage est composé de ruines. Illico le CRIF lance la riposte sur les réseaux sociaux détournant l’affiche en question en reprenant la même silhouette mais ornée de cagoules et d’enfants en armes. Jusque là rien de grave ; juste un “fight” sur Internet…

Plus agaçant en revanche cette réaction dur CRIF : « Cette campagne est un appel à la haine haine d’Israël qui se transformera en haine des Juifs comme l’on attesté les émeutes de cet été. Dans le contexte actuel de terrorisme – on a tiré sur une synagogues et deux commerces juifs du XIXe arrondissement la semaine dernière – cette campagne est particulièrement irresponsable. » Et d’exiger dans la foulée que la campagne d’affichage en question soit purement et simplement annulée… Rien de moins.

Seulement voilà il ne suffit pas seulement de prendre ses désirs pour des réalités pour que ces dernières prennent vie tel qu’en témoigne la virile réponse la direction de JC Decaux : « Cette campagne a été vendue conformément à nos conditions générales de vente. Le visuel de cette campagne a été examiné par notre comité de déontologie interne. » Traduit en langage vernaculaire cela signifie que ce groupe français au bord d’être crucifié en place publique aura tout simplement eu le courage de dire « NON » !

Alors pourquoi ne pas reprendre à notre compte la conclusion de notre confrère de Palestine solidarité : « Voilà le signe qu’un nombre croissant de personnes et d’organismes en ont assez des chantages du CRIF. Ils ne souhaitent pas que la France devienne une colonie israélienne. »

Nous avons déjà lu plus sot. La France en 1905 a institué la séparation de l’Église et de l’État. Pour le meilleur et le pire. À quand une autre séparation ? Celle de l’État français et du CRIF ? Voilà qui serait bon signe pour cette nouvelle année 2005…

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