Bien sûr qu’il ne faut pas triompher à l’avance ; mais il n’est pas non plus interdit de se réjouir aussi. Ainsi l’adhésion de l’Autorité palestinienne à la CPI (Cour pénale internationale) même si le Hamas de Gaza semble pour le moment en être exclu demeure une assez bonne nouvelle. La preuve en est à contrario qu’Israël la tienne pour « scandaleuse ».
De son côté Jeff Rathke porte-parole du département d’État américain qualifie « d’ironie tragique qu’Israël qui a fait face à des milliers de roquettes terroristes tirées contre ses habitants et leurs quartiers soit maintenant l’objet d’un examen de la part de la CPI. »
Eh oui il faut bien qu’un jour les crimes finissent par se payer. Surtout qu’en l’occurrence les “terroristes” ne le sont pas moins que les premiers militants sionistes. Et que les “terroristes” en question qui finiront un jour “résistants” au même titres que leurs “confrères” de l’Irgoun ou du groupe Stern présentent au moins cet indéniable avantage de jouer à domicile.
L’entrée des Palestiniens au CPI leur donne donc le droit de juger les crimes de guerre des Israéliens dossier à l’évidence long comme le bras mais qui ne sera évidemment pas aisé à mettre en œuvre.
Et à en croire L’Obs du 22 janvier dernier « L’adhésion de la Palestine à la CPI autorise les Palestiniens à y demander des comptes aux dirigeants israéliens pour des opérations militaires futures à Gaza ou pour l’occupation par Israël de la Cisjordanie notamment. “Le procureur analysera en particulier les questions liées à la compétence à la recevabilité et aux intérêts de la
Justice” précise un communiqué. Le procureur pourra ouvrir des enquêtes dès le 1er avril. »
Bien sûr il ne faut pas rêver et l’État hébreu ne manque pas de manières de narguer le droit international. Il n’empêche qu’une brèche est ouverte dans le mur du mensonge. Et l’histoire nous enseigne que les murs qui tombent ne se relèvent que rarement.
