Urgent

Tue 24-September-2024

Des femmes palestiniennes face à une vie de plus en plus difficile

mardi 24-mars-2015

L’âge avancé n’empêche pas Hadja Om Khaled d’aller travailler au marché du mercredi dans la ville de Khan Younes au sud de la bande de Gaza. Elle vend quelques lapins et quelques œufs pour essayer de continuer à survivre.

Om Khaled a soixante-dix ans. Elle dit au correspondant de notre centre d’information : « Oui mon fils la vie est difficile. Il faut courir sinon nous ne pouvons survivre ». Elle souligne qu’elle doit sortir de bonne heure le matin tous les mercredis pour aller au marché de Khan Younes et tous les dimanches et les lundis pour aller à la région est.

Cela fait trente ans qu’elle vend des lapins des oiseaux et des œufs élevés dans la cour de sa petite maison dans la ville d’Absan à l’est de Khan Younes.

Une bouchée avec dignité

A cet âge le travail est très difficile mais c’est beaucoup mieux que tendre la main pour mendier dit-elle.

Selon le bureau central palestinien des statistiques quelque 265 mille femmes palestiniennes sont sur le marché du travail. En 2014 il y a avait un peu plus de 97 mille femmes sans emploi.

La guerre et l’économie

Mme Om Khaled est une mère de dix enfants. Tout le monde est parti à part une fille et un mari très malade.

Elle se rappelle la dernière guerre sioniste imposée à Gaza. C’est une chance qu’ils en soient sortis la vie sauve mais ils ont perdu tous leurs lapins et leurs oiseaux. Mme Om Khaled devait reprendre le travail depuis son point de départ après la guerre et rendre la vie à sa toute petite ferme et recommencer à vendre ses produits.

En effet la guerre sioniste de l’été 2014 a tué quelque 2200 Palestiniens en a blessé plus de dix mille a détruit des milliers de maisons et de fermes a causé la mort de milliers d’animaux et d’oiseaux.

Achat et vente

A un coin du marché populaire de la ville de Khan Younes une autre femme madame Om Mohammed 58 ans est assise devant un groupe d’oiseaux en attendant les clients.

Om Mohammed habite dans la ville de Rafah au sud de la bande de Gaza. Elle dit à notre envoyé qu’elle achète les oiseaux pour les vendre et gagner sa vie comme elle peut.

Selon le bureau des statistiques le service et l’agriculture sont les deux secteurs principaux qui font travailler les femmes dans le marché local. 57% le service. 209% l’agriculture.

Une vie difficile

C’est un travail des plus difficiles dit Om Mohammed le cœur serré ; elle y est obligée pour aider son mari et sa famille de quinze personnes.

La vie économique est très difficile dans la bande de Gaza surtout depuis huit ans depuis cet injuste blocus imposé par les occupants sionistes. Le niveau de pauvreté s’y élève à 60% selon plusieurs estimations.

Le mari d’Om Mohammed travaille dans la livraison et ne gagne qu’une trentaine de shekels par jour à peine. Et chaque fois qu’elle descend au marché elle pourrait apporter à la famille une trentaine ou une quarantaine de shekels.

Notons enfin qu’Om Khaled et Om Mohammed représentent la femme palestinienne qui souffre de la pauvreté mais qui défie les difficultés de la vie avec patience et grand sacrifice.

Lien court:

Copied