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En Palestine à chacun sa Nakba

jeudi 22-mai-2014

Om Azzam est une dame dans ses années quatre-vingt. Malgré son âge elle ne perd pas l’espoir de retourner un jour dans son village natal. Elle se met sur le seuil de sa maison l’œil rivé sur un symbole de la clé du retour. L’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a passé quelques minutes avec elle. Elle nous a parlé de la Palestine de ses villes villages rues et ruelles sans émettre aucun détail.

Les rides de son visage reflètent ses douleurs lorsqu’elle parle de la tente d’un réfugié du pain d’un réfugié de la vie d’un réfugié de son défi de ses souffrances du vocabulaire interminable de la Nakba (la catastrophe de 1948).

Soixante-six ans sont passés depuis cette catastrophe que le peuple palestinien a subi et Om Azzam pense toujours à sa bien-aimée : la terre natale. Elle aimerait que le goût de l’orange ait le même goût de Jaffa. Elle parle aussi de sa maison dans la ville d’Al-Khalil.

L’année de la Nakba a marqué l’histoire palestinienne dit Om Azzam. On prend cette année comme repère. Par exemple son fils Azzam est né dix ans après. La Nakba est présente à l’esprit de chaque Palestinien. Chaque Palestinien en a subi quelque chose.

La Nakba n’est pas seulement une tradition annuelle. C’est un rappel au retour. Ce retour certains le croient bien lointain ; les réfugiés le croient proche. Le retour reste dans l’esprit de tous les réfugiés dans la ville d’Al-Quds dans la bande de Gaza en Cisjordanie et partout dans le monde.

Le rêve du retour non seulement reste mais il se renforce année après année. A titre d’exemple Hadj Abou Hathifa habitant du camp de Hattin dans la ville jordanienne d’Ar-Rassifa. Il a été chassé il y a soixante-six ans de son village natal de Jalya vers la ville d’Ar-Ramla. Il garde toujours la clé de sa maison. « Je ne vendrai jamais cette clé quel que soit le prix ; la patrie n’a pas de prix » dit-il.

Il met ses doigts dans sa barbe et dit : « La Palestine est plus proche que jamais. Il est vrai que certains en ont marre d’attendre surtout après la conspiration que le printemps arabe a subie. Je suis sûr que le retour viendra un jour tant que les résistants garderont leurs armes ».

Soixante-six ans n’ont pas tué l’espoir dans l’esprit de ce vieux. « Je fais toujours des recherches sur mon passé mon présent mon avenir. J’apprends à mes enfants que nous n’aurons de passé de présent et de avenir que lorsque la ville d’Al-Quds reviendra le repère de la nation arabo-islamique et la capitale de l’Etat de la Palestine ».

Notons enfin que la Palestine attend depuis soixante-six quelqu’un qui viendra la sauver lui rendre la vie lui rendre sa beauté.

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