Le détenu Adnane Abou Tabana continue de souffrir de l’administration administrative arbitraire depuis 20 ans. Entre la détention et la remise en liberté et la remise en liberté et la détention de longues années sont passées sans que rien n’ai changé. L’attente est maintenant le témoin de la dignité ou bien de la victoire et l’acquisition de la liberté sans retour à la détention provisoire une fois de plus.
Avec le vingt-huitième jour consécutif de grève de la faim que mènent les détenus administratifs dans les prisons de l’occupation le docteur Abou Tabana et ses collègues administratifs malades continuent leur grève de la faim et de la soif.
Une grève continue
Le détenu Abou Tabana assure à travers une longue lettre qu’il a réussi à faire fuir de la prison du désert du Néguev assurant qu’il poursuit pour le 19e jour sa grève en ne prenant pas ses médicaments et refusant de se faire soigner ce qui lui cause des douleurs atroces. En plus de la faiblesse dont il souffre suite à la grève intermittente.
Abou Tabana est l’une des personnages les plus importants de la ville de Néguev. Il est considéré comme une figure de la réforme dans cette ville. C’est un maitre de conférences et membre dans l’association de bienfaisance Al Ihssan
L’enfer de l’administratif
Le détenu Abou Tabana a assuré que la détention administrative a transformé la vie des prisonniers et de leurs familles en un enfer insupportable à travers les lois israéliennes dans un pays qui prétend être une oasis de démocratie. Pointant que l’entité hérite une loi colonialiste pourris en intimidant les juristes activites les sociologues les parlementaires et des professeur d’université. Leur péché est de n’avoir aucune preuve contre eux pour comparaitre devant les tribunaux.
Abou Tabana a mentionné dans sa lettre que l’incarcération administrative est une loi fasciste injuste que la Grande Bretagne avait exécutée sur les arabes et les israéliens pendants le mandat. Des milliers en ont souffert dont l’ex premier ministre israélien Menahem Begin.
Le début du long trajet de souffrances
Abou Tabana poursuit dans sa lettre : « Le long trajet de mon incarcération a débuté après la boucherie de la mosquée Ibrahimi en 1994 durant laquelle des dizaines d’habitants de Hébron et des centaines de Cisjordaniens et de gazaouis ont été arrêtés. C’est à partir de là qu’ont commencé les souffrances et l’injustice que nous ne cessons de subir depuis 20 ans »
Le détenu termine de raconter son histoire : « Ma joie n’avait pas encore été dissipé après ma libération de la première incarcération que j’ai été surpris par une nouvelle arrestation en même temps que la naissance de mon fils Salahadine qui a eu lieu sans moi. Ensuite mon père est mort sans que je puisse assister à l’enterrement et lui faire un dernier adieu. C’est un immense chagrin jusqu’à aujourd’hui »
Abou Tabana assure que les années 96 97 et 98 qu’il a passé en détention administratives étaient des années très rudes et difficiles il rappelle que malgré le boycott des tribunaux de la part des prisonniers à l’époque malgré les grèves et les manifestations les politiques de l’incarcération politique ont continué.
Le détenu Abou Tabana assure que sa dernière incarcération était la plus difficile et la plus douloureuse. Il se préparait pour le mariage de ses fils Mohamed et Anas mais il a été interdit de partager la joie de ses enfants à cause de l’incarcération administrative. C’est ainsi qu’il est retourné de nouveau aux supplices à cause du « dossier secret »
Une vie sans valeur
Le Docteur Abou Tabana souligne dans sa lettre qu’après vingt ans d’incarcération qui l’ont éloigné de sa famille ses enfants ses étudiants et son université la vie a perdu sa valeur et son sens. La vie et la mort sont devenus pour lui égaux
Abou Tabana assure qu’une mort noble dans le combat des organes vides est mille fois meilleure qu’une vie humilié et vile pleine d’injustice et de souffrance et dans laquelle il est loin des personnes qu’il aime et de sa famille