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L’orientation des étudiants des rêves et des ambitions malgré le blocus

dimanche 8-juin-2014

  Alors qu’il s’occupe de ses clients dans une boutique modeste du le camp de réfugier de Dir Balah pour les réfugiés palestinien au cœur de Gaza  en remplaçant son père malade il lance quelque fois des regards sur son cahier.

Les marques de l’intelligence sont visibles sur le visage du jeune homme. Il nous a accueillis dans une petite boutique au centre du camp plein de souffrance et de pauvreté dans une nuit sombre  et au cœur de l’injustice du blocus. Il était tard et il n’y avait pas d’électricité. Pour éclairer cette sombre nuit une petite bougie était posée sur une table près du jeune homme.

Mohamed Hassi élève en filière littéraire du lycée Manflouti déclare à notre correspondant du CPI qu’il passe le plus claire de son temps dans la boutique entre la vente et les révisions. Il justifie cela en nous informant qu’il est le plus âgé de ses frères et de la maladie de son père qui n’a plus la capacité de travailler.

Des rêves ambitieux

Il déclare « si je cesse de vendre à la place de mon père malade nous ne pourrons plus subvenir aux besoins principaux du foyer ». Il ajoute « nous ne pouvons pas engager quelqu’un d’autre dans cette boutique modeste il est déjà difficile de répondre à nos besoin ainsi »

La pauvreté la maladie les restrictions. C’est avec ces mots que le jeune Mohamed a résumé sa vie et celle de sa famille composée de 6 membres. Le jeune rêve de réussir au lycée et de rejoindre l’université espérant qu’il soit un moyen d’élever sa famille et de la sortir de la pauvreté selon ses dires.

Il rêve d’étudier l’éducation de base pour devenir instituteur plus tard. Rendant service à sa religion sa patrie et sa famille qui a selon lui été souvent éprouvée et a beaucoup supportée.

Il dit le sourire aux lèvres et les larmes aux yeux « Par la volonté de Dieu j’aurais ce dont je rêve je changerai la vie de ma famille avec la permission de Dieu »

Préparatifs et préparation

Environ 86 000 étudiants et étudiantes des différentes filières et de tous les gouvernorats du pays s’apprêtent aujourd’hui à passer les épreuves du baccalauréat 2014. Les examens commencent par L’éducation Islamique et se termine le 26 juin par la technologie informatique.

Khawla Sharssir ministre de l’éducation et de l’enseignement supérieur a déclaré dans un communiqué que son ministère a terminé les préparatifs des examens quelques jours avant le commencement  après avoir tiré profit des dizaines dernières années d’expérience.

De son côté Achraf Qadra le porte-parole du ministère de la santé a déclaré que les équipes médicales ont terminé tous les préparatifs  pour cette année afin de suivre la santé et la psychologie des étudiants.

Il a signalé que 170 comités médicaux ont été déployés sur tous les centres d’examens dans les lycées de Gaza.

Le porte-parole de la police palestinienne Ayoub Abu Chaar a déclaré lors d’une déclaration que des policiers ont achevés les préparatifs pour surveiller les comités et les feuilles d’examen. L’unité d’entretient ont nettoyé tous les centres et leurs alentours.

Le défi de l’obscurité de la nuit

Le cas de Sawsen Abderrahmane étudiante en filière scientifique  du lycée de Akaa à Khan Younis n’est pas isolé. Elle a déclaré à notre correspondant « Quand l’électricité est coupé j’étudie sous la lueur des bougies malgré la dangerosité et les fumées qui fatiguent les yeux »

Le père de l’étudiante Sawsen ne peut fournir une alternative adéquate pour éclairer sa fille. Vu le manque de moyen les restrictions et la pauvreté qu’ils subissent.

Elle déclare avec un sourire plein d’espoir « je marche droit au but malgré cette fatigue et cette amertume » Elle a l’ambition de faire des études de Génie civile.

Lorsque nous lui demandons comment concrétiser son rêve dans les conditions de pauvreté de manque de moyen elle répond de façon tout à fait réaliste que par la volonté de Dieu elle obtiendra la meilleure mention afin de recevoir une bourse qui lui permettra d’étudier gratuitement dans une université.

Elle s’imagine un avenir joyeux elle déclare : « Nous sommes arrivés au bout du chemin demain Samedi les examens [commencent] et nous récolterons ce que nous avons semé pendant toute une année scolaire année qu’elle a qualifié de combat et après quelques semaines nous rejoindrons l’université »

Patience et ambition

Avec ses études et son moral au plus haut elle envoie une lettre aux oppresseurs ce blocus cette obscurité et cette injustice n’ont pas porté leur fruits. Elle souligne : « nous sommes un peuple qui ne connait pas l’impossible nous créeront notre réussite à partir de rien »

C’est dans une maison très modeste que l’étudiant Mohamed Shahin nous a accueillis. Il a montré une chambre en ruine et déclare a notre correspondant « c’est ici que mes cinq frères et moi-même étudions mangeons buvons et dormons » La maison est composée de deux pièces couvert d’un toit de zinc qui ne protège ni de la chaleur de l’été ni du froid de l’hiver »

Il déclare « j’ai failli  arrêter l’école malgré le fait que j’ai de bonnes moyennes à cause de notre situation très difficile » mais sa mère a insisté pour qu’il continue ses études afin de la remercier des difficultés des années difficiles qu’elle a passé à les éduquer suite au handicape du père  et sa maladie.

Il poursuit en soupirant: « Je cherchais un travail pour gagner un peu d’argent et pour soutenir ma famille. J’avais pris ma décision de quitter l’école mais ma mère a fortement insister pour que j’y retourne et que je décroche un diplôme »

« Si Dieu le veut je réussirai et je dessinerais le sourire sur le visage de ma mère dont la tristesse et la fatigue ne l’ont jamais séparé afin que je devienne utile pour ma patrie ma famille et pour essuyer les larmes et les douleurs de ma famille éprouvée » a-t-il égaleement souligné. 

Il est important de rappeler que la bande de Gaza est soumise à un blocus renforcé depuis plus de 8 ans suie à la victoire du mouvement du Hamas lors des élections législatives. Cette victoire a été refusée par les plus grands pays les répercutions ont touché toute la société palestinienne.

Les coupures d’électricité ont augmenté durant cette période à Gaza. L’électricité est coupé pendant plus de 8 heures par jour dans toute la bande de Gaza. Le taux de pauvreté et de chômage ont atteint des niveaux jamais atteint auparavant.  

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