L’enfant est parti pour acheter des poivrons mais les occupants sionistes lui ont donné une balle en caoutchouc noir sur son visage. L’enfant a perdu un œil et 90% de l’autre. Il ne lui reste que 10% de sa vue pour voir le monde le monde qui ne se réveille pas pour voir les crimes des occupants sionistes.
L’enfant Saleh Mahmoud n’a encore guère plus de dix ans. Il est du village d’Al-Isawiyya au nord-est de la ville occupée d’Al-Quds (Jérusalem). Au correspondant de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) il raconte ce qui lui est récemment arrivé :
« Au petit matin je suis sorti pour aller à l’école. Mais j’ai constaté que les forces sionistes d’occupation avaient fermé les entrées du village d’Al-Isawiyya ce qui a engendré la fermeture de toutes les écoles du village. Vu les affrontements qui ont pris feu je suis retourné à la maison. Quelques heures plus tard ma mère m’a demandé d’aller acheter des poivrons verts pour le déjeuner. Effectivement j’étais parti à l’épicerie et j’ai acheté des poivrons. Sur le chemin du retour j’ai remarqué les forces sionistes d’occupation qui poursuivaient de jeunes manifestants dans la zone d’Al-Dahra dans le village d’Al-Isawiyya. Un soldat dès qu’il m’a vu a pointé son arme vers mon visage. Puis j’ai perdu connaissance pendant deux jours ».
Le 23 novembre 2014 Saleh a totalement perdu la vue de son œil droit et 90% de la capacité de son œil gauche. Avec 10% il ne peut voir qu’un peu de lumière. Toute sa vie a changé. C’était un bon élève un des premiers de sa classe de sixième.
Il dit la gorge serrée :
« J’apprenais je jouais j’aimais les actions manuelles. La veille de mon drame j’ai participé à récolter des donations pour les malades de cancer. J’ai récolté 750 shekels. Pour me remercier le directeur de l’école m’a offert une attestation d’honneur ».
Il ajoute : « Maintenant ma vie est devenue médicaments consultations ophtalmologues psychologues chirurgiens ».
La version du père
Samer Mahmoud le père de l’enfant Saleh raconte de son côté ce qui s’est passé :
« A midi j’ai reçu un coup de fil d’un secouriste qui avait participé à transporter mon enfant Saleh à la clinique d’Al-Maqassid. Il m’a informé de sa blessure. Je suis vite allé à la clinique. Il m’a informé de l’état grave de mon enfant. En effet Saleh souffrait d’une hémorragie à la tête et à l’œil droit. La clinique Al-Maqassid ne pouvant le soigner il a été transporté vers la clinique Hadasa Aïn Karem ».
Saleh a été transféré vers quatorze heures à la clinique d’Aïn Karem. A dix-huit heures il a subi la première chirurgie à l’œil. A vingt-deux heures il a subi une deuxième opération qui a pris cinq heures. Après deux semaines dans la salle de soins intensifs le 23 novembre 2014 les médecins ont décidé d’enlever son œil droit.
Et la mère !
La mère de l’enfant Saleh se plaint et pleure l’état de santé de son fils. Son fils a effectivement perdu son œil droit et son œil gauche a perdu 90% de sa capacité. Depuis sa blessure l’enfant souffre d’un sommeil interrompu. Il se réveille paniqué effaré effrayé tourmenté. Il souffre aussi de maux de tête et d’un étourdissement grave.
Enfin la mère parle du petit Saleh. Saleh est un bon enfant. Il aime participer à toutes les activités collectives de l’école à tous les concours à toutes les actions artistiques. Tout le monde l’aime ; il aime tout le monde. Tout le monde le respecte ; il respecte tout le monde. Et tout le monde pense à lui.
