La logique israélienne est finalement assez intelligible : tout détruire et empêcher de reconstruire. D’où cette déclaration de Moshe Yalom ministre israélien de la Défense au site sioniste Alyaexpressnews : « Si les tunnels du Hamas sont de nouveau rénovés afin de planifier une nouvelle offensive dans la Bande de Gaza Israël ne permettra pas la contrebande dans la reconstruction de Gaza… »
Mais quand plus d’un million de Palestiniens vit dans le dénuement écrasé par un blocus économique sans précédent quelle autre survie que la contrebande ? Aucun homme n’a pour rêve de vivre comme un rat mais s’il vit tel un rat c’est bien parce qu’autre que lui l’y oblige. Les touristes d’Haïfa auraient-ils envie de creuser des tunnels pour se rendre à la plage ? Et le même Moshe Yalom d’affirmer toujours sur le même site : « Les dommages causés dans la Bande de Gaza sont une conséquence de l’utilisation de boucliers humains du Hamas envers ses propres citoyens par le fait de cacher des armes dans les zones peuplées. » Que de mensonges et d’hypocrisie en ces quelques mots…
La première cause de la guerre c’est la mort de trois jeunes colons juifs mort qui n’a jamais pu être imputée au Hamas à en croire les plus hautes autorités policières de l’État hébreu – voir nos éditions précédentes. Quant à ces fameux « boucliers humains » gadget sémantique dont les Irakiens furent les victimes en 1990 durant la Première guerre du Golfe ou les Serbes près d’une décennie après on sait bien qu’il ne s’agit que de verbiage de propagande. D’ailleurs à Gaza zone la plus surpeuplée de la planète comment faire la guerre sans se mêler aux populations civiles – pas assez de place pour ça – et faire le distinguo entre militaires et civils s’agissant d’une guerre… civile ? Les terroristes sionistes du groupe Stern ou de l’Irgoun devraient le savoir mieux que tous autres ayant pratiqué non pas forcément par malice mais parce que eux-aussi n’ayant pas le choix à l’époque les mêmes méthodes du temps où la Palestine était encore sous mandat britannique.
Et comme arrivé à un certain âge un homme ne saurait se refaire Moshe Yalom en appelle comme toujours à “l’arbitrage” américain : « Les États-Unis sont un partenaire stratégique d’Israël et notre grand amis et la relation avec les États-Unis est la pierre angulaire de la sécurité nationale d’Israël. Il ne faut pas obscurcir cette relation. »
Cette déclaration n’a été que peu relayée par les médias français à la notoire exception de Mediapart lequel site Internet conclue : « Bref Israël refuse toute mesure visant à ramener la paix et fait confiance pour cela à son partenaire américain. Cela va sans dire mais c’est encore mieux en le disant. » Nous ne saurions mieux dire.
